(25 novembre – 3 janvier)
C’est par sa capitale Lima que nous entrons au Pérou, après une longue journée de voyage depuis Cuenca: vol à 6h45, donc réveil à 3h45 et taxi à 4h30, 50 min de vol jusqu’à Quito, puis 5h30 d’escale, avant un nouveau vol de 2h vers Lima. Un taxi mandaté par notre hôtel nous attend à l’aéroport et nous conduit à bon port en quelque 30 min, en passant par le bord de mer, dans la circulation dense d’une ville de plus de 11 millions d’habitants. Après presque 2 mois passés dans les Andes, cela fait du bien de revoir l’océan! C’est donc bien fatigués que nous arrivons à notre hôtel, situé dans le quartier de Miraflores, d’autant plus que nous venons de passer de 2600 m à 0 m d’altitude.
Lima
Notre hôtel
L’accueil à La Casona Azul est magnifique: on fait le tour de l’hôtel, qui comprend différents salons, une cuisine à notre disposition et une superbe terrasse couverte sur le toit, où nous prendrons le petit-déjeuner. C’est par un escalier en colimaçon que nous accédons à notre chambre. Un lieu charmant et chaleureux!






Chaque matin, un écureuil vient se délecter des fruits d’un arbre situé à moins de deux mètres de notre fenêtre!
Le Malecón
Le premier jour, nous explorons les environs de notre quartier, à commencer par le Malecón, une longue et belle promenade, agrémentée de parcs, sur la falaise impressionnante qui surplombe le bord de mer.










le parc de l’amour
Au début de notre promenade direction Nord, nous rencontrons l’étonnant Parque del Amor, nommé ainsi en raison de l’énorme sculpture qui s’y trouve: El Beso, de Victor Delfin, célèbre peintre et sculpteur péruvien. Le parc est entouré de murs de mosaïque comportant des vers et des poèmes sur l’amour. Il comprend évidemment aussi une balustrade bourrée de cadenas d’amour!






le malecón de la reserva
Vers le Sud, le malecón s’avère moins intéressant: il longe la route sur de grandes portions et présente un côté commercial assez déplaisant.





Le centre historique
Le centre historique se trouve à 9 km de notre hôtel. Nous nous y rendrons à trois reprises, en empruntant le métro, qui est en fait un bus rapide circulant sur des voies séparées au milieu d’une large avenue.



la plaza de armas
Immense place, bordée de plusieurs édifices publics importants: le Palais de l’Archevêché, avec ses magnifiques balcons en bois, le Palais du gouvernement, la cathédrale. En son centre trône une impressionnante fontaine en bronze datant de 1650.






les environs de la place
Sur le côté opposé à la cathédrale, on trouve d’agréables rues piétonnes, avec des bancs, des restaurants, des œuvres d’art et la magnifique fontaine de la Plaza Perú.




Dans le Pasaje de Santa Rosa, la municipalité a érigé un bloc de basalte des Andes, à la mémoire du dernier gouverneur inca de Lima (assassiné par les Espagnols)


Autre curiosité: une série de femmes voilées, que des artistes ont peint de différents motifs, pour rappeler la période des « tapadas », ces femmes qui se dissimulaient le visage en signe de liberté, pour ne laisser apparaître qu’un œil, comme le faisait l’élite espagnole au 16e siècle. Une coutume propre à Lima, qui a duré jusqu’au 19e siècle et dont l’origine reste inexpliquée! Eh non, ce n’était pas des musulmanes!




La cathédrale
C’est sous la conduite d’un guide (compris dans le prix d’entrée) que nous découvrons les richesses de cette cathédrale, construite au 16e siècle à l’initiative du conquérant espagnol Francisco Pizarro. Nous nous arrêtons longuement devant le chœur, pour admirer les remarquables sculptures en bois datant du début du 17e siècle. À l’arrière se trouve un musée religieux avec des pièces d’une valeur inestimable. À côté de l’entrée, une chapelle est consacrée à Pizarro, où repose sa dépouille. Notre guide est extraordinairement vivant et intéressant, mais il se fait tard et nous quittons la visite prématurément.










Palais du GOUVERNEMENT: relève de la garde
Tous les jours à midi, le public peut assister à la cérémonie de relève de la garde devant le Palais du gouvernement, mais derrière les grilles. Elle est généralement présidée par un ministre. Cérémonie d’une trentaine de minutes, qui se déroule selon un protocole établi en 1940 par le président de l’époque.




Les deux corps de garde se déplacent au pas de l’oie avec une précision époustouflante! Partis de chaque côté du bâtiment, ils se rejoignent en même temps à l’endroit exact de la remise symbolique de la garde, puis repartent chacun de leur côté et disparaissent simultanément. Ci-dessous quelques extraits.
la plaza san martin
Une longue rue piétonne, appelée Jiron de la Union, relie la Place des Armes à celle de San Martin. Grande place également, entourée de beaux édifices du début du 19e siècle, au centre de laquelle se dresse la statue équestre de San Martin, le libérateur du Pérou.






le parc de la muralla
Un beau parc situé non loin de la Place des Armes, qui met en valeur les vestiges des remparts qui entouraient Lima au 17e siècle. On y remarque une grande statue en bronze de Pizarro, réalisée au 20e siècle par un sculpteur américain, qui, suite à diverses critiques, a été déplacée de la Place des Armes à divers endroits pour finalement aboutir ici. Un petit oiseau jaune s’en amuse…






le MONASTÈRE DE san francisco
Ce monastère, flanqué d’une église, est surtout connu pour ses catacombes (elles renferme environ 70’000 sépultures) et sa bibliothèque, qui contient 25’000 ouvrages anciens, dont certains antérieurs à la conquête espagnole. Nous ne pouvons malheureusement pas entrer dans l’église, car c’est jour de dévotion et une file d’attente incroyable de plusieurs centaines de mètres se forme. Mais nous avons accès au monastère et à son musée, que nous parcourons sous la conduite d’une guide.










El Circuito Majico del Agua
Ce magnifique jardin, situé à environ trois kilomètres au Sud du centre historique, près du stade national, comporte 12 fontaines extraordinaires. Nous y sommes arrivés à la nuit tombante, pour profiter du spectacle au laser qui a lieu à 19h. Mais nous y retournons le lendemain matin pour voir à quoi il ressemble le jour, malheureusement sans jets d’eau, qui ne se mettent en route qu’à 16h (entrée payante).












extraordinaire spectacle de nuit
Avant le spectacle au laser, nous avons le temps de faire le tour des 12 fontaines et d’admirer les splendides jeux d’eau et de lumière.








l’histoire du pérou sur écran d’eau
Peu avant 19h, nous nous déplaçons en face de la grande fontaine nommée Fantasia (120 mètres de long et 20 mètres de haut) où des dizaines de personnes se sont déjà massées. C’est là que nous assistons à la projection sur écrans d’eau d’images retraçant l’histoire du Pérou, des origines aux temps modernes. Extraordinaire, magique, magnifique, nous ne trouvons pas les mots pour exprimer la beauté de ce spectacle unique! Ci-dessous quelques extraits.
À la fin du spectacle, les jeux d’eau reprennent jusqu’à la prochaine représentation une heure plus tard. Mais pour nous, il est l’heure de rentre et de nous mettre quelque chose sous la dent!

Cusco
La raison principale qui nous a motivés à nous rendre à Cusco est bien sûr le voyage à Machu Picchu, la fameuse citadelle inca, patrimoine mondial de l’Unesco, qu’on atteint en train au départ de cette ville. Mais c’est aussi une localité interessante en soi, pour son histoire – c’était la capitale de l’immense empire inca – son architecture coloniale et ses musées. De plus, les environs de Cusco recèlent nombre de sites archéologiques passionnants. Nous nous sommes très vite sentis à l’aise dans cette ville tranquille et sûre, d’autant plus que nous logeons dans un bel hôtel très calme. Nous sommes à plus de 3400 m d’altitude et Sonja souffre du mal de montagne. La journée, il fait chaud, et il faut se protéger du soleil, mais la nuit la température descend à 6 – 7 degrés!
L’hôtel Amaru Coloñal
Grâce à Booking, nous avons trouvé un excellent et superbe hôtel, situé en hauteur dans un quartier très calme. Les chambres, qui possèdent toutes un radiateur, donnent sur un jardin et certaines d’entre elles, dont la nôtre, offrent une belle vue sur la ville. Chaque matin, un petit-déjeuner nous attend dans une jolie petite salle, de 05h30 à 09h30.






La Plaza de Armas
Les principaux bâtiments historiques se concentrent autour de la Place des Armes, qui à l’époque de l’empire inca, accueillait d’importantes manifestations et était trois fois plus grande qu’aujourd’hui. Il s’agit de la cathédrale, à laquelle on a rattaché deux églises, et de la Iglesia de la Compaña de Jesús. La place est entourée d’arcades coloniales, où l’on trouve nombre de commerces, bars et restaurants. Au centre de la place se dresse la statue du premier gouverneur inca, Manco Cápac, légendaire fondateur de ce vaste empire, dont Cusco était la capitale.








Les églises
Dans toutes les églises de la place, les photos (avec et sans flash) sont interdites. Si bien que nous nous contentons de publier des photos d’extérieur.
la cathédrale
La cathédrale est flanquée de deux églises (à sa droite, l’Iglesia del Triunfo; à sa gauche, l’Iglesia de Jesús Maria), reliées entre elles. L’ensemble a été conçu pour former une croix. Nous les avons visitées avec une guide privée, grâce à laquelle nous avons découvert plusieurs détails intéressants. Par exemple une peinture de la Sainte Cène, où le traître Judas a le visage du conquistador Pizarro; et une représentation de la Vierge Marie, où l’auteur a habilement dissimulé la tête et les ailes d’un condor, divinité inca. Sur la dernière photo, l’attroupement est dû à la « communion de 5e degré » des filles de 12 ans.



l’église de la compagnie de Jésus
Un peu saturés d’églises, où l’on retrouve finalement toujours les mêmes éléments, nous renonçons à la visiter. Mais l’extérieur est remarquable et fait concurrence à la cathédrale.



Dans et autour de Cusco en bus à impériale
Ce circuit de trois heures nous fait découvrir non seulement de belles places et bâtiments du centre historique de Cusco, mais aussi des sites archéologiques (Sacsayhuaman, Q’enqo, Puka Pukara), un centre de rituels andins, un centre de tissus en laine d’alpaga et de beaux points de vue.
centre historique






site archéologique sacsayhuaman
Nous nous arrêtons longuement pour contempler de loin ces vestiges incas, mais aussi pour poser devant un photographe!






cérémonie rituelle
Un peu à l’écart d’un petit village, nous nous arrêtons au domicile d’un prêtre andin, qui nous fera participer à un rituel inca destiné à remercier la terre mère, les montagnes et la nature, en utilisant les feuilles sacrées de coca. Le prêtre nous dispose en demi-cercle, puis ouvre la cérémonie en soufflant dans un pututu péruvien (grand coquillage des mers chaudes) et en prononçant quelques incantations en quechua, qu’il nous fait répéter. Puis il nous distribue 3 feuilles de coca, que nous tenons devant nous en éventail. Il nous invite alors à formuler un voeu et à souffler sur les feuilles, avant de déposer ces dernières dans un récipient où elles se consument lentement. À la fin, le prêtre nous fait danser au son de son accordéon.






centre de tissage
Un peu plus loin, nous rendons visite à une famille qui vit de la vente de ses produits tissés en laine d’alpaga. La propriétaire des lieux nous explique comment, pour teindre la laine, les incas obtenaient les différentes couleurs à partir de plantes et d’animaux. Par exemple la couleur rouge en écrasant la cochenille.


le christ blanc
Dernier arrêt: El mirador del Christo blanco, qui offre une vue spectaculaire sur Cusco, un autre lieu éminemment touristique, où sont installés des vendeurs de textiles et de souvenirs.
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En redescendant sur Cusco, nous remarquons de nombreuses maisons en briques non terminées; certaines auxquelles il manque un étage, mais qui sont néanmoins habitées. Il y a deux raisons à cela: tout d’abord le manque d’argent pour terminer la construction; ensuite les impôts plus élevés à payer lorsque la maison est terminée.




Excursion dans la vallée sacrée
Cette excursion dune journée nous permettra de découvrir 4 sites archéologiques majeurs de la vallée sacrée, appelée ainsi en raison des rivières qui y coulent, sacrées pour les Incas. Un minibus viendra nous prendre à l’hôtel à 06h20. Nous aurons le temps de prendre le petit-déjeuner, servi à partir de 05h30. À la mi-journée, nous nous arrêterons dans un restaurant à Urubamba, où un repas-buffet nous sera servi. Une journée extrêmement enrichissante, sous la conduite d’un guide professionnel très compétent.
Chinchero
Chinchero, c’est un site archéologique important, formé essentiellement de terrasses agricoles irriguées par un réseau de canaux, qui est encore utilisé partiellement aujourd’hui.






Mais c’est aussi un centre traditionnel de fabrication de textile. Chinchero est considéré comme le centre de l’art du tissage au Pérou. Dans cet atelier de démonstration, nous recevrons des explications complètes sur la manière dont les incas lavaient (à l’aide d’une racine produisant de la saponine), teignaient (en utilisant différentes plantes) et filaient la laine d’alpaga. La production de la couleur rouge en écrasant la cochenille dans le creux de la main est toujours spectaculaire!






Dans le magasin attenant, qui offre un vaste choix, nous trouvons de quoi affronter le climat froid des Andes: pull, châle, chaussettes, dans la qualité « alpaga baby », c’est-à-dire laine issue de la première tonte. Au moment de prendre une dernière photo souvenir, ces dames se font un plaisir de poser avec nous!

Les laboratoires de Moray
Moray est un site archéologique hyper intéressant d’un genre particulier: il se compose de trois cuvettes ressemblant à des amphithéâtres, où sont aménagées une série de terrasses concentriques. Il s’agit en fait de laboratoires de recherche agricole incas, qui servaient à déterminer quelles plantes poussaient le mieux dans quelles conditions climatiques. Cette configuration permettait de recréer des microclimats spécifiques, correspondant aux différentes zones géographiques de l’empire inca. L’irrigation était assurée par l’eau provenant de la nappe phréatique.
Le premier laboratoire, le plus profond, restituait un climat tropical chaud et humide et servait à étudier les plantes adaptées à ce climat. Le 90% est de la reconstruction.



Le deuxième laboratoire, un peu moins profond, permettait des recherches sur les plantes poussant dans les zones de climat tempéré. Il n’a subi aucune restauration.


Le troisième laboratoire, situé à la hauteur d’un col exposé aux vents froids des Andes, permettait l’étude de plantes poussant dans un climat froid.

Génial, non? Une fois de plus, on s’incline devant l’intelligence des Incas!
les salines de maras
Situées à 7 km de là, les salines de Maras sont un ensemble de 3000 bassins perchés à flanc de montagne. Ils sont utilisés depuis l’époque inca pour extraire le sel grâce à l’évaporation d’une eau de de source chargée en sodium. Un paysage impressionnant, unique au monde!








La remontée vers la route principale offre une vue impressionnante sur l’étendue de ces salines, les plus importantes du Pérou.


la forteresse d’Ollantaytambo
Ce site impressionnant avait une importance à la fois militaire, religieuse et politique. Il permettait de contrôler l’accès à deux vallées. Pour accéder au Temple du soleil, il va falloir gravir une longue série d’escaliers, en passant d’une terrasse à l’autre. Mais on est ensuite récompensé par une superbe vue sur le village et la Vallée sacrée. Le temple était en construction lors de l’arrivée des Espagnols et ne fut jamais achevé. Il subsiste un mur formé de 6 énormes blocs de pierre de plus de 3 mètres de haut, parfaitement ajustés. Ils proviennent d’une carrière située à 6 km, de l’autre côté de la vallée, où la roche est bien plus solide que celle disponible sur place. Quel exploit extraordinaire!







les ruines de pisac
Ce site archéologique est situé au sommet d’une colline, qui offre une vue splendide sur toute la Vallée sacrée. Nous suivons un sentier dominant d’impressionnantes terrasses et menant au plus grand cimetière inca. Les tombes, nichées sur le flanc de la montagne, ont toutes été profanées et laissées à l’abandon. Revenant sur nos pas, nous parcourons ensuite le labyrinthe des ruines d’une citadelle aux constructions bien préservées. En raison du manque de temps, la visite a été courte. Le site de Pisac est tellement grand qu’il faudrait deux jours pour en faire le tour!









Aguas Calientes
le voyage en bus
8 décembre. Nous sommes sur le point de vivre un des points forts de notre voyage: la visite du fameux Machu Picchu! Pour s’y rendre, il faut obligatoirement rallier le village d’Aguas Calientes, atteignable uniquement en train. Nous avons décidé d’y passer une nuit, afin d’être parmi les premiers sur place, dès l’ouverture du site à 06h00. Billets de train, hôtel et billets d’entrée ont été réservés des mois à l’avance. Nous nous rendons donc à l’office d’IncaRail de Cusco pour 06h45 (15 minutes à pied depuis notre hôtel), d’où un minibus nous conduira à Ollantaytambo (environ 2 h de route). En effet, en raison des risques de glissement de terrain (saison des pluies) le train ne circule pas sur cette portion du parcours. Après avoir procédé au check-in dans la salle d’attente, nous montons dans un des nombreux minibus à destination de la gare ferroviaire d’Ollantaytambo. Voyage confortable, paysages magnifiques, avec un arrêt au mirador de Huayllabamba (à mi-chemin).








le voyage en train
Un voyage extraordinaire. À commencer par l’embarquement, qui fait l’objet d’une véritable fête. Par groupes, les passagers sont conduits de la salle d’attente à leur wagon par une joyeuse troupe de danseurs!




Puis le train s’ébranle à petite vitesse, en longeant le fleuve Urubamba, qui s’enfonce dans une vallée de plus en plus étroite et sauvage. Au cours du trajet, deux acteurs interprèteront une histoire d’amour inca, qui ressemble beaucoup à celle de Roméo et Juliette.










Au bout de deux heures de voyage passionnant, nous arrivons à la gare d’Aguas Calientes. Un employé de l’hôtel nous y attend et 20 minutes plus tard, nous voici dans notre chambre de l’hôtel Mistico Machupicchu. Spacieuse, celle-ci possède un balcon qui surplombe le tumultueux Rio Aguas Calientes.






aguas CALIENTES
Niché dans une gorge profonde, ce village très touristique, porte d’entrée du Machu Picchu, possède de nombreux hôtels, une alignée de restaurants qui se livrent une concurrence féroce, ainsi qu’un énorme marché d’artisanat. Au cœur du village, une belle place où se dresse l’imposante statue de Manco Cápac, fondateur de l’empire inca, dont on trouve également une représentation sur la place des Armes de Cusco. La dernière photo est une représentation de Wiracocha, le dieu suprême des Incas, créateur de l’univers. Décidément la culture inca est très présente dans la vie des Péruviens.








interessant musée
Après avoir mangé, notre première préoccupation est d’acheter, auprès d’une agence, les billets pour le bus qui doit nous emmener au Machu Picchu le lendemain matin à 05h30 (25 min de trajet). À la sortie de l’agence, nous tombons sur une charmante guide du nom de Bertha, qui nous propose une visite guidée privée du Machu Picchu. Rapidement convaincus, nous acceptons. Enchantée elle aussi, elle nous accompagne gratuitement à pied (30 min de trajet) jusqu’au musée que nous voulons absolument visiter: le Museo de sitio Manuel Chávez Ballón, qui constitue une excellente préparation à la découverte du Machu Picchu. Visite très intéressante, que nous devons malheureusement parcourir au pas de charge pour cause de fermeture à 16h00.












Retour sous la pluie, avec un magnifique arc-en-ciel.




Le Machu Picchu !
Le jour tant attendu est enfin arrivé! Réveil à 04h30, pour arriver vers 05h15 à la station du bus, munis de la collation que l’hôtel nous a préparée. Mauvaise surprise: il pleut. Nous arrivons à 05h10 à l’arrêt de bus et déjà une file d’attente d’une vingtaine de personnes s’est formée! Mais pas de souci: plusieurs bus arrivent et nous montons dans le deuxième en compagnie de notre guide rencontrée en chemin. Départ à 05h30 précises Après avoir longé le fleuve sur environ 1 km et traversé un pont, le bus monte à flanc de montagne sur une route en lacets; la pente est raide et la vue sur la vallée impressionnante. Partis de 2040 m d’altitude, nous arrivons au parking de l’entrée situé à 2430 m. Il pleut toujours et nous enfilons nos pèlerines. En raison du nombre croissant de visiteurs, on ne peut plus se balader librement dans les ruines; il faut suivre l’un des quatre circuits proposés. Nous avons choisi le circuit no 2, le plus complet, d’une durée d’environ trois heures.

Passé l’entrée, nous entamons donc notre circuit par un sentier qui va nous mener jusqu’à la plate-forme supérieure, la partie la plus haute du site, d’où nous pourrons prendre la photo classique si répandue qu’elle en devient presque banale, sauf si nous y figurons au premier plan! En montant, observons successivement un canal d’irrigation, une maison reconstituée et des lamas broutant paisiblement sur les terrasses. Arrivés au sommet, après avoir longé une lisière de forêt et des murs de fortification, nous découvrons progressivement l’ensemble du site. La brume ajoute au mystère des lieux.











Nous entamons alors la descente vers la citadelle.








À quoi servent les deux ouvertures de chaque côté de la porte? Réponse à la documentation de la guide!


La citadelle se compose de trois secteurs: à gauche, le secteur religieux, à droite, le secteur résidentiel, et au centre, la grande place, lieu de grandes cérémonies et manifestations.

le SECTEUR religieux
L’itinéraire obligatoire ne permet plus d’accéder à toutes les parties de ce secteur. Nous avons toutefois une vue plongeante sur les principaux bâtiments, tels que le Temple du Soleil ou le Palais Royal.
Le Temple du Soleil est la seule construction de forme arrondie du site. L’une des fenêtres est orientée de telle façon que lors du solstice d’hiver, à l’aube, les rayons du soleil illuminent la pierre cérémoniale située au centre du temple.



Le belvédère du Temple du Soleil offre aussi une belle vue sur le secteur agricole.

Vue sur le secteur résidentiel.




Le temple aux trois fenêtres devait être important au vu de ses grandes pierres finement polies et parfaitement ajustées.


Le temple principal mesure 11 m de long et 8 m de large. Ses murs ont une épaisseur de 90 cm. On ignore à quelle divinité il était consacré. Toujours est-il que c’est là que devaient avoir lieu les rituels les plus importants. Le mur arrière présente des déplacements de pierres dus à des mouvements sismiques.


A l’avant de ce temple, on trouve un rocher sculpté avec la représentation de La Croix du Sud.


L’Intihuatana est un monolithe sculpté et poli situé sur une colline, qu’on atteint après avoir gravi un escalier de 78 marches taillées dans le granit. Ce polyèdre quasi cubique désigne les 4 points cardinaux. Il permettait de mesurer les solstices et équinoxes, afin de fixer les périodes de semences et de récolte. Il permettait aussi l’observation des constellations des Pléiades et de La Croix du Sud.




La Roche Sacrée est un rocher massif de 3 m sur 7, dont les contours représentent approximativement le relief des montagnes à l’arrière-plan. Il était probablement l’objet de rituels, car les Incas adoraient la montagne.

le secteur résidentiel
Nous pénétrons ensuite dans le secteur résidentiel, qui est un labyrinthe de ruelles et de places, avec des maisons bien conservées. Certaines maisons sont construites sur deux étages, et les fenêtres sont parfaitement alignées. Entretemps la pluie a cessé et le soleil s’impose peu à peu!









La salle des mortiers fait partie du secteur industriel, où des “femmes choisies”, des vierges, se vouaient à l’artisanat et aux cérémonies rituelles. Leur usage fait l’objet de différentes hypothèses. Certains chercheurs supposent qu’ils servaient de récipients destinés à teindre les textiles, d’autres
pensent que remplis d’eau, ils étaient utilisés comme miroirs pour observer le mouvement des astres.

Non, ce n’est pas un banc, mais l’autel où les vierges étaient supposées déposer des offrandes.


Bientôt nous atteignons la partie inférieure de la zone résidentielle et déjà nous apercevons le chemin qui mène vers la sortie, en passant par la zone agricole, bordée par les maisons des gardiens, où l’on entreposait les récoltes. Certaines d’entre elles ont été reconstituées, mais désormais toute reconstitution est interdite.




Derniers regards vers cette merveilleuse cité, que les Espagnols n’ont heureusement pas découverte, ce qui explique son bon état de conservation. A noter que la citadelle n’a pas été complètement achevée, car elle a été abandonnée après la chute de Cusco.




Que reste-t-il de cette visite? Nous éprouvons un sentiment d’émerveillement et d’admiration face à l’ingéniosité, à la force, aux connaissances scientifiques et aux moyens techniques qu’il a fallu pour construire une telle cité dans un terrain aussi accidenté. Un peu de frustration aussi, car il subsiste beaucoup d’inconnues et de mystère quant à l’organisation de la vie sociale, politique et religieuse de la cité, qui ne repose bien souvent que sur des hypothèses.
Et voilà! Notre rêve de parcourir un jour cette cité perdue, puis redécouverte par hasard par un randonneur, est devenu réalité. Nous en sommes très heureux.
De retour à Aguas Calientes, nous tombons, par un heureux hasard, sur les festivités marquant le 40e anniversaire de l’inscription du Sanctuaire historique du Machu Picchu au patrimoine mondial de l’Unesco!
Retour à Cusco
Notre train repartant pour Cusco à 14h30, nous avons amplement le temps d’aller récupérer nos sacs à dos à l’hôtel et de nous arrêter dans trois restaurants pour prendre successivement un apéro, un repas et un café-dessert! À Ollantaytambo, nous reprenons le bus pour un magnifique trajet de deux heures par monts et par vaux.




SPECTACLE sur la plaza mayor
Une nouvelle surprise nous attend à notre arrivée sur la Plaza Mayor: ce même jour, 9 décembre, Cusco fête également le 40e anniversaire de son inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco! Un grand spectacle de théâtre retraçant l’histoire de Cusco depuis son origine à nos jours se déroule sous nos yeux. Nous assistons à l’épisode inca, avec notamment la cérémonie rituelle dédiée au dieu Soleil. Cérémonie très touchante, devant un public visiblement ému… Cela démontre une fois de plus à quel point les Péruviens sont fiers de leur héritage culturel et architectural.






Nous resterons encore trois jours à Cusco, que nous mettrons à profit pour nous promener sur les places et dans les ruelles du centre historique que nous n’avons pas encore parcourues ainsi que pour visiter les sites archéologiques à proximité.
Le centre historique
de la plaza mayor a la plaza san FRANCISCO…





… puis à la plaza regocijo




les murs incas
Dans les rues voisines de la Plaza Mayor subsistent de nombreux murs incas, qui ont survécu à la destruction par les Espagnols. Dans l’un d’entre eux est encastrée la fameuse « pierre des 12 angles », une des principales attractions touristiques de Cusco, qui témoigne de la perfection atteinte dans l’architecture inca. Elle mesure 2 mètres d’épaisseur et pèse 6 tonnes! Elle appartient au palais de l’archevêque de Cusco, qui était auparavant la résidence d’Inca Rica, le sixième souverain des Incas.





la plaza san blas
Jolie petite place, proche de notre hôtel.




sites ARCHÉOLOGIQUES des environs
Après avoir cheminé dans les magnifiques ruelles du quartier de San Blas en vue de nous rendre au site de Sacsayhuamán, et parvenus au sommet d’une montée, nous acceptons l’offre d’un chauffeur de taxi de nous conduire à l’entrée de chacun des 4 sites les plus proches de Cusco.




1) tambomachay
Ce site recèle deux fontaines toujours fonctionnelles, qu’on ne peut malheureusement observer que depuis le bas. On y pratiquait probablement le culte de l’eau.




2) pukapukara
Une forteresse imposante qui domine la vallée de Cusco.





3) qenqo
Lieu destiné à des cérémonies. On y trouve des tunnels et une mystérieuse grotte souterraine avec des autels taillés dans le roc.




4) sacsayhuamán
Il commence à pleuvoir et, en route vers le dernier site, le chauffeur s’arrête devant une échoppe, pour nous permettre d’acheter une pèlerine. Sacsayhuamán est un immense ensemble fortifié, d’importance tant religieuse que militaire. Il ne reste aujourd’hui que 20% des constructions d’origine, les Espagnols ayant abattu la plupart des murs pour construire leurs demeures à Cusco, laissant sur place les blocs les plus lourds. La taille des pierres, parfaitement ajustées, qui forment les magnifiques fortifications en zigzague est vraiment impressionnante. L’une d’elles pèse plus de 300 tonnes! Il est dommage que la pluie et le froid nous ait empêché de visiter plus à fond (avec un guide) ce site d’importance, qui a été le théâtre de batailles acharnées contre les Espagnols.










gastronomie
Demain 13 décembre, nous quittons définitivement Cusco pour rejoindre Puno au bord du lac Titicaca. Mais auparavant nous ne voudrions pas omettre de mentionner un des points forts gastronomiques de notre séjour ici: l’excellent restaurant végane « The Green Point », situé à deux pas de notre hôtel, un jardin couvert et… chauffé. Le service, la présentation et les saveurs y atteignent des sommets!








De Cusco à Puno en train de luxe
Il y a trois manières de rejoindre Puno au bord du lac Titicaca: 1) le bus (7 h – 330 km) 2) l’avion – très compliqué (4 h + 1 h de bus; précédées de 2 trajets en taxi et 1 trajet en bus – 4 transbordements en tout!); enfin le train (10h30), un train de luxe relativement cher (250 CHF par personne), repas et boissons compris, avec musique, danse et autres distractions! Sonja étant malade en bus, c’est cette troisième solution que nous avons choisie, notre cadeau de Noël en somme. Et finalement ce n’est pas si cher comparé aux prix suisses et au vu des prestations offertes. En plus, c’est une expérience unique, qu’il vaut vraiment la peine de vivre. Nous nous sommes donc beaucoup réjoui de cette journée.
Une demi-heure avant le départ du train (07h15), nous nous retrouvons à la gare de Wanchaq (PeruRail). Dès notre arrivée en taxi, nos bagages sont immédiatement pris en charge, dûment étiquetés. Dans la belle et confortable salle d’attente, deux pères Noël nous souhaitent la bienvenue; thé et café sont à disposition. Un bon début!


Bientôt une charmante dame nous conduits personnellement à nos sièges. Nous disposons d’une table à 4, rien que pour nous. La carte des mets et boissons nous informe de ce qui nous sera servi tout au long de la journée: un petit-déjeuner, un repas de midi et une collation – avec options végétariennes, véganes pour nous!


Le train part à l’heure précise, roulant lentement, klaxonnant avant chaque passage à niveau. Le quartier que nous traversons est pauvre, et les regards tristes des gens regardant passer le train en dit long; une fois de plus, nous ressentons une profonde injustice et réalisons à quel point nous sommes privilégiés…




Le train quitte enfin la ville et nous longeons longtemps un fleuve gonflé et puissant: le Vilcanota. Ici à 3400 m, la végétation est encore très verte. Beaucoup de cultures de maïs.






Il maintenant temps de faire connaissance avec notre train. Voici successivement les toilettes, le salon, le bar et tout à la fin, le wagon d’observation, largement vitré, qui se termine par une plate-forme à l’air libre.






Il est 9h45 et déjà on nous invite à nous rendre au salon pour un apéritif avec musique, danse et défilé de mode.




Et la musique continue de plus belle, dans une ambiance de plus en plus joyeuse.
Et pendant ce temps, le train poursuit son trajet rectiligne sur le haut-plateau péruvien.
À un moment donné, nous contournons la ville de Sicuani (45’000 hab.). Un soin particulier est apporté à la construction des écoles.


Les paysages sont magnifiques. Peu à peu le train prend de l’altitude et la végétation change.






Nous sommes maintenant à plus de 4000 m. On ne trouve plus qu’une steppe jaunâtre émaillée de touffes de graminées dures.


Des lamas, prêts à passer à la tondeuse…


Après un apéro au Pisco Sour, boisson emblématique du Pérou, nous arrivons au point le plus élevé de notre voyage: le col de La Raya, 4319 m d’altitude, qui sépare les régions de Cusco et Puno. Le train s’arrête pour 15 minutes, le temps de prendre quelques photos (notamment de la petite église) et d’acheter un textile en laine d’alpaga au marché d’artisanat. Il fait froid et notre démarche est un peu vacillante…






Nous ne nous faisons pas prier pour remonter à bord. Le train repart et déjà c’est l’heure du repas de midi. Après une jolie petite salade mêlée, voici le plat principal: quinotto (quinoa) printanier, champignons, asperges sautées, pesto d’herbes andines. Accompagné d’un verre de Malbec argentin et de pain de maïs blanc et noir.

Un délicieux dessert au chocolat avec coulis de fraises suivra, accompagné d’un café. L’heure est alors à la sieste ou à la rêverie en regardant le paysage fabuleux défiler sous un ciel chargé…






Puis, vers 15h, on nous annonce qu’une démonstration de préparation de Pisco Sour aura lieu au bar. Le serveur nous énumère les différents ingrédients qu’il a préparé dans des récipients, puis il les mélange dans un shaker. S’ensuit alors une petite animation: qui peut me citer tous les ingrédients? Qui pense pouvoir préparer un Pisco Sour? Celles qui réussissent (deux femmes) reçoivent gratuitement un verre de cet excellent breuvage!


Puis vient un nouvel épisode de musique et danse, où les danseuses invitent les passagers. Nous n’y échapperons pas!…


Après ces réjouissances, c’est le retour au calme. Les passagers sont tous retournés à leur siège et le wagon d’observation est totalement désert. L’occasion de profiter une dernière fois de ce paysage désolé, dans le bruit caractéristique des trains de notre enfance et sur fond de musique traditionnelle péruvienne…




Nous traversons plusieurs rivières, les plans d’eau se font de plus en plus nombreux et bientôt nous apercevons les premiers bateaux et, au loin, le lac Titicaca et la ville de Puno.






Ce voyage extraordinaire, magique, unique au monde, nous a enchantés au plus haut point et nous laissera un souvenir impérissable!
Puno
Puno (3830 m d’altitude, 140’000 habitants) nous laisse des sentiments mitigés. C’est tout d’abord un hôtel froid, sans chauffage et très peu de soleil, mais calme et bien situé entre lac et centre historique. Un quartier pauvre en commerces et en restaurants, mais avec des taxis qui vous amènent en 3 min au centre historique; des rues peu attrayantes, avec tout de même deux à trois belles places et une agréable zone piétonne. Mais c’est aussi le Malecón, une belle promenade au bord du lac (ou plutôt le long des roseaux), qui mériterait toutefois d’être rénovée. Le principal attrait est la Plaza de Armas, lieu très animé où se déroulent fêtes et manifestations de toutes sortes, et sa cathédrale. Et bien sûr aussi le lac de Titicaca et ses îles flottantes!
Notre quartier




Le Malecón




La cathédrale
Église imposante du 18e siècle, de styla baroque andin, qui domine la Plaza de Armas.




Ambiance de Noël sur la Plaza de Armas




Le musée de la coca
Belle trouvaille que ce joli petit musée caché dans une ruelle de Puno, consacré à la feuille de coca. On apprend tout sur l’usage à la fois religieux et quotidien de cette plante depuis au moins 20’000 ans avant J.-C, comme l’atteste l’archéologie. Chez les Incas, elle était destinée à servir d’offrande à différentes divinités (le Soleil, la Pachamama) et permettait de lutter contre la fatigue et la douleur. Différents panneaux évoquent l’utilisation de la coca à travers les âges, y compris l’extraction de l’alcaloide qu’elle contient, la cocaine, la première fois par un pharmacien allemand. La coca avait aussi un rôle social important, car elle favorisait la communication entre les individus. Bref un musée très intéressant et joliment présenté. La visite commence par une vidéo, qui fait le tour de la question en 20 minutes.






Une journée sur le lac Titicaca
Une des principales attractions touristiques de Puno est la visite des fameuses îles flottantes d’Uros, construites à l’aide des joncs totora. Notre logeur, qui travaille avec une agence sérieuse, nous propose une journée complète, comprenant en plus la découverte de l’île de Taquile. Nous attendons une météo favorable pour réserver, ce qui se produit heureusement. Le prix est de 90 Sol par personne (environ 20 CHF), repas de midi et transferts en bus compris. Ce jour-là, un minibus vient nous prendre à l’hôtel à 07h00 pour nous conduire au port, et nous embarquons sur un des nombreux bateaux rapides stationnés, qui accueille une vingtaine de passagers.




Avant le départ, un musicien monte à bord pour nous jouer quelques morceaux de musique traditionnelle et récolter ainsi quelques Sols.
Peu avant 08h00, le bateau file sur des eaux calmes, sous un beau soleil. Nous traversons d’abord la baie de Puno, puis un chenal entouré de roseaux, avant de déboucher sur une deuxième baie plus vaste encore.




visite d’une île flottante
Bientôt nous apercevons de loin les premières îles flottantes. On en dénombre 89, et environ 1500 personnes y vivent, tirant principalement leurs ressources de la pêche et du tourisme.




Après environ 1h15 de navigation, nous débarquons sur l’île choisie par notre guide, la plus éloignée de Puno et donc la moins fréquentée par les touristes, après que ses habitants nous ont adressé en chœur des mots de bienvenue en langue aymara. Quelle drôle de sensation que de marcher sur ce sol de roseaux, mou comme un matelas!




Le guide nous réunit en demi-cercle pour nous informer du programme de cette visite d’environ 1h. Puis il nous explique, démonstration à l’appui, la technique de construction d’une île flottante. La base est constituée de blocs de racines de totora assemblés. On dispose ensuite des couches de joncs entremêlées sur environ 1 m d’épaisseur. Il faut ajouter des couches supplémentaires au fur et à mesure que les couches inférieures pourrissent.




Nous disposons ensuite d’une vingtaine de minutes pour visiter les stands d’artisanat présentés par les familles vivant sur l’île et pour faire le tour de cette plate-forme flottante, mais solidement amarrée à l’aide de pieux et de pierres.








Nous sommes dans une réserve naturelle protégée!

Finalement nous avons encore la possibilité de faire un tour sur un bateau en totora, construit selon une technique éprouvée depuis environ 5000 ans. Incroyable le poids qu’une telle embarcation supporte: nous sommes 18 passagers! Grâce à une longue perche, le pilote nous déplace silencieusement sur l’eau. Nous allons jusqu’à une roselière et retour. Il nous montre comment, à l’aide d’une petite faux, il récolte les joncs. La partie inférieure blanche est comestible, et il nous en fait déguster à chacun un petit bout: ça a un bon goût sucré. Au passage, nous observons différents oiseaux d’eau, dont un canard au bec bleu, l’Érismature rousse, espèce endémique menacée d’extinction.








Voici encore deux prises de vue réalisées depuis un petit mirador, accessible par une échelle.


l’île De taquile
10h15: il est maintenant temps de mettre le cap sur l’île de Taquile, à une heure de navigation d’ici. Nous en profitons pour monter sur le pont, afin de savourer ces instants de navigation silencieuse sur un lac parfaitement calme, dont nous mesurons toute l’étendue: 8346 km2, 190 km de long, 80 de large… C’est près de 40 fois la superficie du lac de Neuchâtel!




Pendant le trajet, le guide nous nous présente l’île de Taquile. Celle-ci a ceci de particulier qu’elle appartient aux quelque 2000 habitants qui y vivent et que cette communauté, qui perpétue des traditions ancestrales, est organisée selon une forme de communisme: toutes les ressources de l’île (issues de l’agriculture et du tourisme) sont régulièrement partagées entre tous les habitants. Ceux-ci y vivent de manière simple, la plupart sans électricité – certains ont des panneaux photovoltaïques. Il n’y a pas de voitures sur l’île. Les maladies se soignent uniquement avec des médicaments naturels. Le divorce n’existe pas: les candidats au mariage doivent d’abord vivre 3 ans ensemble; après quoi, le mariage est indissoluble. Tout nouvel arrivant doit s’adapter aux coutumes ou repartir.
Le programme comporte une magnifique promenade d’une demi-heure à travers l’île, qui mesure 5,5 km de long sur 1,6 de large. Le bateau nous attendra de l’autre côté de l’île.













Notre promenade se termine sur une grand place, où un groupe de musiciens nous accueille par une danse de bienvenue. Les touristes sont ensuite invités à danser avec eux.
Les habitants de Taquile sont spécialisés dans l’art textile. Une tradition qui remonte à la période préhispanique et qui a été inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

Après un bon repas dans un restaurant touristique, nous avons encore l’occasion de nous détendre sur une belle plage, avant de réembarquer pour le trajet de retour. Avec un bref arrêt à la presqu’île de Luquina pour prendre deux passagers.








Superbe point de vue
Avant de quitter Puno, nous tenons encore à prendre de la hauteur. Nous nous faisons conduire en taxi au « Mirador Puma Uta », ou se dresse un puma géant, qui représentait pour les Incas la force, la sagesse et l’intelligence. Le serpent, qui représentait le monde des morts, y est aussi présent. De même que le Soleil et la Lune, divinités incas. Il existe aussi à Puno un Mirador del Condor, oiseau sacré pour les Incas, car il communiquait avec le monde des dieux. La vue sur la ville de Puno et le lac Titicaca est impressionnante.









Manifestation politique
Aujourd’hui 20 décembre, sur la Plaza de Armas, a lieu un grand rassemblement de toutes les associations de producteurs agricoles de la région de Puno. Discours des responsables de celles-ci – leurs présidents sont installés sur la tribune – pour réclamer au gouvernement régional davantage de moyens destinés aux projets de sécurité alimentaire, entrecoupés de danses folkloriques.




Vivement Arequipa!
Après 6 jours passés à Puno, nous nous réjouissons de quitter cet endroit. Car Puno nous laisse aussi de mauvais souvenirs. Tout d’abord celui d’une chambre d’hôtel froide, à peine effleurée par les rayons du soleil (quand il y en a!) vers 14h, qui nous a obligés à nous mettre au lit pour avoir chaud la journée. Mais surtout celui du mal d’altitude dont Sonja souffre énormément: essoufflement au moindre effort et, plus inquiétant, formation d’oedèmes au visage et aux mains. Sonja étant en plus sujette au mal de voyage, nous avons choisi de rejoindre Arequipa en bus de nuit. Départ à 22h50, arrivée le lendemain 05h30. Grâce aux semi-couchettes, nous arriverons à fermer un œil, malgré une mauvaise route et le bruit…
Arequipa
Vers 05h30, au petit jour, le taxi nous dépose devant l’hôtel, où nous sommes attendus. Après un rapide check-in (la chambre a été réservée pour le jour d’avant), nous prenons possession de notre chambre, située à l’arrière au calme, et nous nous couchons jusque vers 09h00. S’ensuit une douche bienfaisante, suivie d’un bon petit-déjeuner buffet! Excellent hôtel, moderne, confortable et reposant que cet hôtel Tierrasur. Une juste compensation par rapport à celui de Puno!






De belles journées nous attendent à Arequipa. Les températures sont douces, et le soleil est généreux. Au niveau de l’altitude, nous sommes redescendus de 1500 m, et Sonja respire nettement mieux, bien que nous soyons encore à 2300 m.
plaza de armas
Notre première journée sera consacrée à la découverte de la majestueuse Plaza de Armas – et de ses environs immédiats – flanquée dune cathédrale qui occupe à elle seule tout un côté.










centre historique
Arequipa, 1 mio d’habitants, est la deuxième plus grande ville du Pérou après Lima. Son centre historique, avec ses maisons coloniales en pierre volcanique blanche, bien préservées, figure sur la liste du patrimoine culturel de l’Unesco.








repas de noël ?
Le jour suivant, nous nous mettons en quête d’un restaurant proposant un repas spécial Noël. En vain. Ce n’est ici pas la coutume: Noël se fête en famille et la plupart des restaurants ferment le soir du 24. Nous nous rabattrons donc sur un des restaurants de la Plaza de Armas ouvert 7 jours sur 7, qui offre des alternatives végétariennes et qui dispose d’une terrasse au premier étage.
véganes chanceux!
En attendant cette soirée du 24, nous profitons de ce joli petit bistrot végane, Satiba Therapy, qui par chance, se trouve à 50 mètres de notre hôtel!






triste noël!…
Mais un fâcheux événement vient annihiler nos plans de soirée de Noël. Le matin du 23, Sonja se réveille avec 38 de fièvre. Une fièvre qui ne la quittera plus pendant une bonne semaine. Évidemment elle n’a pas d’appétit et restera couchée toute la journée. Le lendemain matin, elle va un peu mieux et mangera même au restaurant à midi. Mais le soir, elle se met à grelotter et la fièvre montera jusqu’à 40. Sonja passe donc sa soirée de Noël au lit, à boire du thé que je vais régulièrement chercher à la réception. Quant à moi, je sortirai pour manger une soupe et observer seul et triste l’ambiance de fête qui règne sur la Plaza de Armas…






Les jours suivants, l’état de Sonja ne s’améliore pas: toujours cette fièvre fluctuante dont on ignore la cause, car elle n’est liée à aucun symptôme. Il faudra voir un médecin, mais pas ici. Notre vol pour Lima a lieu le matin du 27 et comme nous y resterons une semaine, nous aurons suffisamment de temps pour les analyses. Afin d’être en état de voyager, Sonja prendra du paracétamol le soir et le matin avant le départ.
Lima 2
À Lima, nous retrouvons l’hôtel La Casona Azul, où nous avions séjourné la première fois il y a un mois. À nouveau, l’accueil est magnifique. Cette fois, notre chambre dispose d’une petite cuisine. Et sur la table nous attend un super cadeau de bienvenue: un pannetone et un paquet de café artisanal du Pérou!


Notre logeur dévoué Renzo prend rendez-vous pour nous à la Clínica del Inca, où nous sommes attendus le lendemain à 08h00. Cette clinique privée possède son propre laboratoire et nous aurons très vite les résultats. Après examen par un généraliste, puis par un néphrologue, le diagnostic tombe: cystite mal soignée.


Sonja reçoit alors les bons antibiotiques et tout rentrera rapidement dans l’ordre.
Durant ce deuxième et dernier séjour à Lima, nous profiterons de magnifiques journées chaudes et ensoleillées, en particulier sur le malecón, où nous passerons de beaux moments:
- à savourer de “doux baisers”…




- à admirer le paysage au coucher du soleil au parc de l’amour…






- … et bien sûr à fêter le passage à 2024! Feliz año à toutes et tous!





Le 3 janvier, nous quitterons définitivement le Pérou pour l’Argentine. Nous y avons vécu de magnifiques moments. Mais le vol et le séjour en Patagonie, que nous tenions à visiter en été, est réservé depuis longtemps. Nous avons en particulier été gâtés sur le plan gastronomique, avec plusieurs restaurants véganes. Et nous ne voudrions pas omettre de mentionner la perle que nous avons découverte à Lima: le “Raw Café”, spécialisé dans l’alimentation crue, en particulier les desserts!

