Sonja et Roland Gurtner, les bourlingueurs

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De retour en Suisse

Longtemps lié à un point d’interrogation, notre vol retour a finalement été réservé le 25 août. Le sous-locataire ayant décidé de quitter l’appartement à fin août déjà, notre rentrée en Suisse était inéluctable. Car c’est finalement grâce à cette sous-location que nous avons pu financer un aussi long voyage. Il s’agissait donc d’une obligation matérielle, et absolument pas d’un retour conditionné par le mal du pays ou une quelconque envie de retrouver le sol suisse. Tout au long de notre périple, nous nous sommes sentis à l’aise et en sécurité partout, en phase avec la population locale, qui nous a toujours réservé un accueil magnifique. Nous aurions donc volontiers continué notre voyage (par exemple au Mexique ou à Cuba), pour autant que notre sous-locataire nous ait demandé une prolongation du contrat. Mais tel n’a pas été le cas et une fois le vol retour programmé, nous nous sommes réjouis de retrouver notre famille, nos amis et notre appartement.

Partis de San José le 29 septembre vers 16h00, nous avons atterri environ 10 heures plus tard à Madrid, le 30 septembre aux alentours des 10h30 (heure locale). Après une longue escale, nous sommes repartis vers 19h00, pour arriver à Genève vers 21h00. Et là, pour éviter tout stress, nous nous sommes reposés de ce long voyage dans un hôtel proche de l’aéroport, avant de prendre le train pour Bienne le lendemain à 09h02 précises (une précision dont nous avions largement perdu l’habitude en Amérique latine!).

Sonja:

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage ! Le nôtre a été magique. D’abord parce que nous étions en couple pour partager nos impressions, nous émerveiller de concert et découvrir toutes ces autres cultures et surtout leurs habitants. Faire de belles rencontres, partager leur joie de vivre, leur musique, leur alimentation, leurs horaires de « l’à peu près », un autre monde pour nous, joyeux, coloré et ouvert aux touristes que nous étions. Réussite ensuite pour tous ces magnifiques paysages dont nous rêvions et dont avons foulé le sol en étant si proche de la faune à pouvoir la toucher- comme aux îles Galápagos – ou transporter des siècles en arrière – au Matchu Pichou ! Sans oublier la journée dans la forêt amazonienne avec un indien quechua qui nous a fourni un aperçu de leur riche culture.

Impossible de décrire toutes les beautés que avons découvertes, les mots manquent pour en rendre compte ! Et tout cela – à de rares exceptions près comme au désert d’Atacama – avec des températures estivales. Que souhaiter de plus, sinon d’y retourner encore et encore… aussi pour ne pas oublier cette langue que j’aime et que j’ai pratiqué avec tant de plaisir… j’ai nommé l’espagnol!!

Roland:

« Ah, vous êtes de retour? Alors, comment c’était? Ça fait longtemps! Vous êtes rentrés quand? Pas trop dur de revenir au froid? »: telles étaient principalement les réactions des personnes que nous retrouvions pour la première fois depuis notre départ. Au fond, notre retour s’est passé le plus normalement du monde. Toutefois, au moment de survoler Genève, j’ai été brièvement pris d’une émotion à laquelle je ne m’attendais pas du tout: un sentiment étrange fait à la fois de joie et de tristesse. Je retrouvais mon pays, l’endroit où j’ai vécu, où j’ai mes racines; ma patrie me tendait les bras, comme si je lui avais manqué et lui avait été infidèle…! Alors que de mon côté, elle ne m’avait jamais manqué! Mais de retour sur le sol suisse, on retrouve vite ses marques, le confort d’une vie où tout est bien organisé et ordonné, propre, bien réglé et réglementé. Et peu à peu, on se réinsère dans une sorte de carcan. Certaines habitudes ont été oubliées, et il faut parfois fouiller au fond de sa mémoire pour les retrouver. Mais tout finit par rentrer dans l’ordre. Comme il se doit! Car il faut bien le constater: ici, on est sur une autre planète! Comment c’était? Magnifique, génial, enrichissant, passionnant, et ceci à plus d’un titre: du point de vue géographique, biologique, culturel, historique, mais aussi au niveau des contacts humains. Quelle chance nous avons eue de pouvoir découvrir tout ce que nous avions prévu, et même plus! Et de profiter de cet extraordinaire espace de liberté dont nous jouissions en tant que SDF de luxe(sans domicile fixe)! Oui, tout s’est bien passé, sans aucun pépin majeur et sans aucune menace pour notre sécurité, je tiens à le souligner; car de nombreux préjugés circulent à ce sujet en Suisse, du fait qu’on généralise à partir de faits isolés. Évidemment il est déconseillé de se rendre dans certains quartiers, surtout la nuit, ce que nous avons bien sûr évité. En y repensant, j’ai l’impression d’avoir vécu un beau rêve, et régulièrement me reviennent comme un flash l’image d’une rue, d’un restaurant, d’un parc, d’un paysage, ou d’un appartement où nous nous sommes sentis bien! Merci la vie!

Notre programme de voyage détaillé

Après avoir subi de nombreuses modifications, voici le programme de voyage tel que nous l’avons réalisé.


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