(21 avril – 20 mai)
Salvador
Il est 11h30 lorsque nous arrivons à la gare routière de Belo Horizonte, après un peu plus de deux heures de route depuis Ouro Preto. De là, un taxi nous emmène à l’aéroport, après un crochet à la réception de notre ancien appartement pour y récupérer les écouteurs oubliés. Trois heures plus tard, poursuivant notre périple vers le Nord du Brésil, nous nous envolons vers Salvador da Bahia.


Salvador, 2,9 millions d’habitants, première capitale du Brésil, est le cœur de la population afro-brésilienne du pays. Dès le milieu du 16ème siècle, des milliers d’esclaves africains y ont été déportés pour travailler dans les plantations, jusqu’à atteindre la moitié de la population de la ville. Leurs descendants ont réussi à préserver leur culture, tant en matière de musique que de religion, de cuisine, de danse ou d’arts martiaux. Fondé sur une colline, le centre historique, avec sa profusion d’églises et d’édifices des 17ème et 18ème siècles, a été classé au Patrimoine mondial par l’Unesco. Les sites les plus intéressants sont concentrés dans la Cidade Alta (quartiers de Pelourinho et de Carmo). Nous nous y rendrons plusieurs fois, pour y visiter églises et musées.
Vitória
Un quartier verdoyant, dont l’axe principal est un boulevard très fréquenté entre Barra et le Pelourinho. C’est là que nous logerons pendant 10 jours, au 8ème étage d’une des nombreuses maisons tours de ce quartier. Un apparement très moderne et confortable, bien équipé.






Au rez-de-chaussée, un bon restaurant et une piscine, qui offre une splendide vue sur la mer. Nous y dégusterons à deux reprises une caipirinha, suivie d’une délicieuse moqueca végétarienne!
Au rez-de-chaussée, un bon restaurant et une piscine, qui offre une splendide vue sur la mer. Nous y dégusterons à deux reprises une caipirinha, suivie d’une délicieuse moqueca végétarienne!






De plus, grâce à un petit funiculaire, nous disposons d’un accès à un ponton permettant la baignade ainsi qu’à un autre restaurant-terrasse, propice à l’apéro du soir…






Le Pelourinho
terreiro de jesus
La place principale de ce quartier du centre historique est le Terreiro de Jesus, flanqué de la cathédrale et plusieurs églises, dont la magnifique église et couvent de Saint-François. Une place animée, avec des terrasses de restaurants et des vendeurs ambulants, et où se produisent quotidiennement des groupes de capoeira.




Les rubans colorés accrochés à la clôture sont des rubans de Bonfim, une tradition de l’église catholique née à Salvador, selon laquelle la personne qui le noue au bras ou à la cheville peut voir se réaliser trois vœux. Les marchands ambulants vous l’offrent, espérant ensuite que vous leur achèterez l’un des souvenirs qu’il vendent. https://www.salvadordabahia.com/fr/les-rubans-de-bonfim-10-histoires-et-curiosites/


igreja e convento são francisco
D’une incroyable richesse ornementale, l’église et couvent de Saint-François est l’une des 7 merveilles du monde d’origine portugaise. Avec les symboles typiques du baroque brésilien: feuilles, pélicans, fleurs, petits anges… Magnifiques azuléjos du 18e siècle (carreaux de faïence portugais) traitant de thèmes philosophiques. Un billet combiné permet tout d’abord de visiter l’église du Tiers-Ordre de Saint-François, avec son extraordinaire façade sculptée.






Puis un passage donne accès au couvent et à l’église Saint-François.








catedral basilica
Encore un édifice remarquable. Ancienne église du collège des jésuites, elle devint cathédrale après l’expulsion du pays de la congrégation (1759). La basilica da Sé fut construite entre 1657 et 1672; la façade et l’intérieur sont recouverts de marbre du Portugal (qui lestait aussi les bateaux revenant à vide…). Exceptionnel travail de menuiserie au plafond de la nef. Magnifique sacristie couverte d’azulejos, avec son plafond à caissons et ses deux grands meubles en jacaranda ornés de marqueterie d’ivoire et d’écailles de tortue.








praça da se
Une grande place, située juste à côté du Terreiro de Jesus, occupée par de nombreux stands de souvenirs et des marchands ambulants et bordée de restaurants et commerces. On y remarque une statue assez particulière, celle de Zumbi dos Palmarès, héros et symbole de la lutte des Noirs contre l’esclavage. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Zumbi_dos_Palmares




Sur cette place se trouvait autrefois l’ancienne cathédrale de Sé, démolie en 1933 pour un réaménagement des voies de circulation. En hommage à cette église, un monument appelé « Monumento da Cruz caida » (croix tombée) a été érigé sur une petite place, qui offre une belle vue sur la ville basse et la mer.




Musée du carnaval
Juste derrière le Terreiro de Jesus, un très beau musée, qui évoque l’histoire du carnaval de Salvador au moyen de costumes, de photos et de vidéos. Et au dernier étage, un restaurant avec une superbe terrasse, qui invite naturellement à déguster une caipirinha.










Barra
Barra est un quartier charmant situé en bord de mer, comportant une belle promenade, des restaurants et des plages de sable fin. Nous notre y rendrons essentiellement pour visiter deux forts, qui hébergent d’intéressants musées. expositions.C’est à 30 minutes à pied de notre appartement.




Forte santa maria
Construit en 1614, ce fort héberge depuis 2016 l’Espace Pierre Verger, photographe et ethnologue franco-brésilien (1902 – 1996), qui a vécu à Salvador. Spécialisé dans la photographie noir et blanc, il s’est intéressé de près à la culture et à l’histoire locales.








forte de santo antônio de Barra
Ce fort est aussi connu sous le nom de Farol da Barra, en référence à son phare qui date 1698 et serait le plus vieux d’Amérique du Sud. Outre un superbe point de vue, le bâtiment sert de cadre au remarquable Museu Náutico da Bahia.
















Remontée à Vitória.


Cidade Baixa
La ville basse vaut également une visite. Non seulement pour son Mercado Modelo, avec ses nombreux stands et sa belle terrasse qui donne sur le port, mais aussi pour ses musées.




Sur la dernière photo, on voit le fameux Elevador Lacerda, un ascenseur permettant de relier la ville basse à la ville haute (72 m de dénivelé). Malheureusement il est fermé pour travaux de maintenance.
cidade da música da bahia
En face du Mercado Modelo, un très beau musée, qui évoque l’histoire de la musique de la région et du pays, à travers les grands artistes des différents genres musicaux. À écouter dans des niches décorées de manière originale et sur grand écran. Malheureusement tout est en brésilien, dont nous ne comprenons que 10% au grand maximum!




casa das historias de salvador
À une centaine de mètres du musée de la musique, un musée municipal conçu de manière totalement innovante, avec des témoignages audiovisuels de différentes personnes sur leur vécu, une expérience multisensorielle permettant de ressentir la nature et le paysage de Salvador à travers l’évocation des 4 éléments, une grande maquette de la ville qui renvoie à des visuels sur les principaux sites d’intérêt.








Funiculaire
Par les ruelles de la cité basse, où l’entretien des bâtiments laisse à désirer, nous rejoignons la station inférieure du funiculaire, le Plano inclinado Gonçalves, qui nous mènera au Pelourinho.




Largo do Pelourinho
Cette grande place triangulaire située en contrebas du Terreiro de Jesus présente une belle architecture de maisons bien rénovées. Elle est dominée par la Casa de Jorge Amado, malheureusement fermée pour rénovation. Dommage, nous aurions bien visité cette maison consacrée au célèbre écrivain de Salvador (1912 – 2001).




igreja nossa Senhora do rosario dos pretos
Cette belle église située au bas de la place à été construite au 18e siècle par des esclaves noirs pendant leur temps libre, sous l’égide d’une confrérie défendant les traditions religieuses de ces derniers. À l’intérieur, des rubans rappelant les festivités, en octobre 2023, du 500e anniversaire de la naissance de São Benedito, un saint à la peau noire vénéré par les esclaves et aujourd’hui aimé par toute la population pour sa pauvreté et son humilité.








45 ans d’Olodum
Olodum est un groupe culturel de la communauté noire de Salvador, fondé en 1979 par un groupe d’habitants du Pelourinho, dans le but de participer au carnaval. Son objectif principal est la lutte contre le racisme, la promotion et le soutien à la communauté afro-brésilienne. Ce groupe de percussionnistes a acquis une renommée mondiale, en se produisant dans plus de 40 pays. Or ce 25 avril dès 19h00, il fête ses 45 ans d’existence devant son siège, la Varanda Cultural da Casa do Olodum, situé dans une ruelle du Pelourinho. Malheureusement il y a tant de monde que nous ne pouvons pas accéder jusqu’au lieu de la fête et devons nous contenter d’écouter la musique de loin.


Parmi les nombreuses vidéos sur YouTube, voici deux extraits significatifs des prestations de ce groupe illustre, auxquelles nous regrettons vivement de ne pas avoir pu assister! https://youtube.com/clip/UgkxGYeKGkkMJlURIggl34k3ryyPiFKhtI7y?si=gaYfa9emh0JbA4mf
https://youtube.com/clip/Ugkxn7La1gySgJxr5bPI4xAV6l2K2WqV5UK4?si=rirAyduTvP5zMstz
Cérémonie de candomblé
Le candomblé est une des religions afro-brésiliennes pratiquées au Brésil. Mélange de catholicisme, de rites indigènes et de croyances africaines, elle consiste en un culte des orixás (prononcé « orichas »), les dieux du candomblé, dont chacun d’eux est associé à un élément naturel (eau, forêt, feu, etc). Fondé sur la croyance en l’existence d’une âme propre à la nature, le candomblé a été introduit au Brésil par les esclaves africains de l’ethnie yoruba. Ce culte a fait l’objet de répression jusqu’en 1976, date de sa « dépénalisation ». Les femmes y tiennent un rôle important. Les rituels, en langue yoruba, sont dirigés par un prêtre et se déroulent dans des pièces décorées appelées terreiros. Les percussionnistes jouent des rythmes puissants tandis que les danseuses chantent en tournant dans le sens contraire des aiguilles d’une montre (symbole du retour aux siècles passés pour renouer avec les ancêtres. Quand un esprit arrive, il prend possession du danseur, qui entre en transe et exprime alors les caractéristiques de cette divinité. (Les deux photos ci-dessous proviennent d’internet)


Nous avons eu la chance de pouvoir assister à l’une de ces cérémonies. Lors de notre visite de la cathédrale, nous avons été accostés par un guide, qui nous a proposé la visite d’une maison de candomblé le soir même. Une voiture vient nous prendre à l’hôtel pour nous conduire dans un quartier pauvre, habité majoritairement par des Noirs, à quelque 30 minutes de route direction Nord. Après avoir gravi un escalier dans une ruelle sombre, nous entrons dans une maison entièrement peinte en blanc..

Nous enlevons nos souliers et pénétrons dans une salle relativement petite, où la cérémonie a déjà commencé. On nous invite à nous asseoir sur des chaises disposées sur l’un des côtés de la salle. Hommes, femmes et enfants, tous vêtus de blanc, sont également assis sur les côtés. En face, trois percussionnistes font résonner leurs instruments. Au centre, un homme est assis sur un trône décoré et des femmes s’affairent autour de lui, pour le parer de pièces de vêtements, colliers, bracelets, et autres accessoires. L’homme est habité par l’orixá Exu. Le rituel est bien orchestré: danses, prosternations devant la divinité, embrassades, chants… Dans le vacarme des tambours, notre guide tente de nous expliquer certains éléments, mais pour nous, le tout reste assez nébuleux et nous assistons à ce culte avec respect et humilité. Par moments, des gens entrent en transe, et immédiatement des femmes aident la personne à revenir à la réalité. La cérémonie se termine par un repas simple, auquel nous sommes invités.
Malheureusement il n’est pas permis de photographier. Ci-dessous un lien vers la vidéo d’un autre candomblé, piquée sur internet. https://youtube.com/clip/UgkxgBb5oXDYSj2ld2osSpfgzvL5d13DL_um?si=K3m_dVp38sb7l6_o
Ces 10 jours passés à Salvador de Bahia ont été très enrichissants, surtout sur le plan culturel, et l’ambiance afro-brésilienne nous a beaucoup plu. Prochaine étape: Recife et Olinda.
Recife – Olinda
De Salvador, nous rejoignons la pointe Nord-est du Brésil, plus précisément Recife, la capitale de l’Etat de Pernambuco. Nous souhaitons nous y arrêter non seulement pour y découvrir la culture du « Nordeste », mais aussi parce que cette grande ville côtière de 1,6 millions d’âmes est la porte d’accès à l’archipel de Fernando de Noronha, situé à 500 kilomètres, que nous avons inscrit à notre programme. Notre lieu de séjour ne sera néanmoins pas Recife, mais Olinda, réputée plus jolie et plus tranquille, à 6 km de là.
Olinda
Même si l’origine du nom ne vient pas de « O linda cidade » (la belle ville), Olinda a véritablement su nous charmer, tant par sa promenade en bord de mer que par son centre historique, classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1982. La ville s’étend le long de la côte sur une dizaine de kilomètres.
La situation de notre appartement, sur la large avenue très circulante menant à Recife, à 5 km de centre historique d’Olinda, paraît désavantageuse à première vue. Mais notre balcon donne sur le bord de mer, où se dressent toute une série de maisons-tours, et en face de l’immeuble se trouve un grand supermarché, complété par un autre à 600 m. Dans le quartier situé de l’autre côté de l’avenue, nous découvrirons même un magasin de produits naturels.




Promenades en bord de mer
Que ce soit pour flâner et découvrir les environs, boire une eau de coco ou une caipirinha, faire un entraînement de course à pied ou nous rendre au centre commercial situé à 2 kilomètres, nous mettrons largement à profit la magnifique promenade du bord de mer, jalonnée de plages animées. Un bord de mer protégé par des récifs (d’où le nom de la ville de Recife). Mais une eau qui ne nous donnera pas envie de nous baigner, pour cause de pollution.
en direction du nord














en direction du Sud
















Magnifique centre historique
C’est en bus (gratuit pour les plus de 60 ans!) que nous rejoignons en une vingtaine de minutes le centre historique d’Olinda. Grâce à Google Maps, nous obtenons l’horaire, le no de bus et la station la plus proche. Il faut impérativement faire signe au chauffeur pour qu’il s’arrête. Une station bien mal signalée et bien mal entretenue!…

Arrivés sur la Praça do Carmo, nous décidons de nous offrir les services d’un guide privé pour découvrir des principaux sites du centre historique. Cette visite d’une heure et demie nous permet de constater l’excellent état de préservation des bâtiments et la richesse engendrée par l’industrie de la canne à sucre, dont Olinda a été l’un des centres les plus importants, qui s’est traduite par la construction d’une vingtaine d’églises.








eglise et monastere de são bento




eglise et couvent de são francisco






La visite se termine sur la Praça da Sé, qui domine la ville. C’est l’heure du café et le guide nous indique une excellente cafétéria avec terrasse, d’où la vue s’étend jusqu’à Recife.


casa dos bonecos gigantes
Ce musée présente une collection de marionnettes géantes utilisées lors du carnaval d’Olinda. Celles-ci pèsent entre 15 et 50 kg et représentent notables locaux, parrains du carnaval et héros folkloriques. Nous avons eu l’occasion d’en porter une de 25 kg: danser avec ce poids sur les épaules tout en gardant l’équilibre est tout sauf évident!






Recife
Nous ne pouvons évidemment pas quitter la belle Olinda sans passer au moins une journée à découvrir le centre historique de Recife. Nous partons donc tôt le matin en bus (45 min), pour visiter les deux quartiers concernés: Recife Antigo et Santo Antônio.
Santo Antônio
Pour commencer, nous nous posons un instant sur un banc ombragé de la majestueuse Praça da República, entourée d’imposants édifices publics du 19e siècle (Palais du Gouverneur, palais de justice, théâtre San Isabel).




Nous nous dirigeons ensuite vers le Sud et, après avoir salué le coq sur la Praça de Independência, rejoignons, par une belle petite ruelle commerçante, le Pátio de São Pedro, dominé par l’église de São Pedro dos Clérigos. Nous y visitons trois petits musées intéressants: le Mémorial Luiz Gonzaga, la Casa do Carnaval et le Mémorial Chico Science.





memorial luiz gonzaga
Il rend hommage au chanteur et compositeur emblématique du Sertão du Nordeste (1912 – 1989), qui a largement contribué à propager le forro, la complainte joyeuse des travailleurs ruraux de cette région demi-désertique. https://brazil-selection.com/informations/culture-generale/arts-bresil/musique/forro/




Nous le retrouverons dans le Musée du Sertão à Recife Antigo.
casa do carnaval
Costumes et instruments caractéristiques.




memorial chico science
Musée dédié au fondateur du mouvement musical mangue beat, apparu dans la ville de Recife au début des années 90, un mélange de musique traditionnelle brésilienne et de technologie moderne. Chico Science est mort à 30 ans dans un accident de voiture (1997). Son groupe, Nação Zumbi (en référence au héros révolutionnaire noir Zumbi do Palmares) continue d’exister.




Recife Antigo
Après avoir très bien mangé dans un restaurant avec buffet découvert par hasard en remontant vers le Nord, nous traversons le long pont reliant Santo Antônio à Recife Antigo sur le Rio Capibaribe, qui fait triste mine à marée basse…Et nous pénétrons dans le quartier de Recife Antigo, avec comme premier objectif de boire un café 🍵.






museu cais do sertão
Ce centre culturel, au travers d’une exposition installée dans un ancien dock, présente l’histoire et la culture du Sertão, cette vaste région semi-aride (sertão étant une contraction de desertão) englobant le Pernambuco et 7 autres États du Nordeste. Un module est consacré à Luiz Gonzaga, auteur-chanteur populaire originaire du Pernambuco (voir ci-avant Memorial Luiz Gonzalez). À l’entrée, extrait du très beau film Um dia no Sertão (2013).




Praça do marco zero



paço do frevo
Un temple à la gloire du frevo, une danse indissociable du carnaval de Recife. On y découvre l’histoire du frevo, au travers de photos, de textes et de vidéos. Au dernier étage, une collection d’insignes géants des célèbres blocos (écoles de danse et de musique).








Excellent reportage d’Arte, qui explique en 3 min ce qu’est le frevo. https://www.facebook.com/reel/339017854208733?fs=e&s=TIeQ9V&mibextid=gYSGZt
Après cette série de centres urbains, un retour à la nature s’impose. D’où notre choix de passer toute une semaine sur l’île paradisiaque de Fernando de Noronha, à 500 km de Recife.
Fernando de Noronha
Cet archipel composé de 21 îles est un véritable paradis. Avec ses superbes plages (trois d’entre elles figurent parmi les cinq plus belles du pays), ses eaux cristallines, son abondante faune aquatique et ses paysages tropicaux, c’est l’endroit rêvé pour s’éloigner des foules et prendre un bon bain de nature. L’environnement marin et côtier est bien preservé, en grande partie grâce au Parque Nacional Marinho de Fernando de Noronha, qui impose des règles très strictes. Le nombre de visiteurs étant volontairement restreint (maximum 400 places d’avion disponibles chaque jour) et ceux-ci se répartissant sur la quinzaine de plages accessibles, ces dernières seront quasi désertes. Mais ce paradis a un prix: pour découvrir l’île, il faut s’acquitter de deux redevances: l’une donne accès au parc, l’autre est la taxe de préservation de l’environnement prélevée par l’Etat (70,66 reals par jour – env. CHF 13.-). De plus le vol et les hébergements sont assez chers. Mais nous avons décidé de nous offrir ce luxe.
Hôtel au vert et au calme
Notre hôtel se situe à Vila dos Remédios, la localité principale, et notre chambre avec cuisine est au premier étage et possède un balcon qui donne sur la verdure.






Notre première plage
Le premier jour en fin d’après-midi, nous nous déplaçons à pied au Centre d’information du parc pour y acquérir la fameuse carte d’accès aux sentiers et aux plages.

Le Centre se trouve à 500 m de la plage de Boldro. Du coup nous allons profiter de l’occasion pour la découvrir. La première chose que nous découvrons au bout de la route est un magnifique restaurant dominant la plage. Quelle merveille! Un apéro y est d’emblée programmé. Pour accéder à cette dernière, il nous faut encore descendre un mauvais chemin en partie boueux sur quelque 200 m. Les belles plages se méritent! Nous prenons notre premier bain au coucher du soleil sur une plage déserte… Une splendeur!






De retour au restaurant, nous ne nous contenterons pas de l’apéritif, mais prendrons encore un repas, afin de profiter de cette belle ambiance romantique. Le restaurant est cher, – et il faut encore payer le DJ – mais l’instant est magique et unique! Nous rentrerons en taxi.


Piscine naturelle
Première randonnée: le sentier qui mène à la Praia Atalaia, qu’on ne peut parcourir que sur réservation, car le nombre de personnes est limité. Par chance, deux places sont encore disponibles pour 16h00 le lendemain (on ne peut accéder aux piscines qu’à marée basse). Ces piscines sont en fait des espaces de faible profondeur protégés par des récifs, où l’on peut observer une grande diversité de poissons. Nous nous rendons donc à l’entrée du sentier, où nous sommes attendus avec 4 autres personnes (25 min de marche depuis notre hôtel), équipés de masques, de tubas et de vestes de flottaison loués à l’hôtel. Ici aussi, cette plage se mérite: le sentier est en partie tortueux, boueux et marécageux; il faut compter 40 minutes pour parcourir environ 1,5 km. Sur place, un guide veille au respect des règles: palmes et crème solaire sont interdites, on n’entre dans l’eau qu’à un endroit précis et le périmètre est délimité, interdit de marcher (d’où les vestes de flottaison). Pendant une quinzaine de minutes, nous nageons dans un aquarium à l’eau limpide, observant plus de 10 sortes de poissons multicolores – grâce au guide, nous verrons même une muraine. Retour au soleil couchant, dans un paysage magnifique.








Tour de l’île
Le lendemain, nous sommes annoncés pour une excursion d’une journée vers quelques-unes des plus belles plages de l’île. Une camionnette à 6 places viendra nous prendre à l’hôtel à 08h00.
baia do sancho
Notre premier arrêt est un parking au-dessus de la Baia do Sancho, la plage réputée la plus belle de l’île. Pour y accéder, nous suivons tout d’abord un sentier panoramique jalonné de petits belvédères propices aux selfies.






Puis c’est la descente de la parois rocheuse par deux échelles de fer installées dans d’étroits couloirs et un escalier raide, qui impliquent certaines précautions…


Enfin la plage est à nous pour une durée de 2 heures. Sable fin hyper propre, eau chaude et cristalline.








Puis c’est la remontée, à la queue leu leu…


pRaia do leão
De retour sur le parking, il commence à pleuvoir. Une dizaine de minutes plus tard, nous sommes à la « plage du lion » (appelée ainsi à cause de la forme de l’îlot d’en face). Vu la météo, il est renoncé à la baignade. À la faveur d’une petite accalmie, nous pourrons tout de même prendre quelques photos de cette magnifique plage, qui est le principal lieu de ponte des tortues marines de l’île.





praia sueste
Un peu plus loin, nous arrivons à la Praia Sueste. La pluie ayant redoublé d’intensité, nous y restons juste le temps de faire un tour à la boutique de souvenirs.
Mais cela nous importe peu, car nous nous étions rendus à cette plage le jour précédent en bus. Et la baignade nous avait été interdite, car des personnes ont été attaquées par des requins dans cette baie ces dernières années. Nous nous étions donc contentés d’une promenade.






Il est 13h00 lorsque nous quittons Sueste sous la pluie battante pour aller manger au restaurant, qui se trouve près de Porto Santo Antônio, à la pointe Est de l’île. Un cadre magnifique, où est installé l’intéressant Museu do Tubarão, le musée du requin.








baia do santo antônio
Après cette pause, petit bain d’une demi-heure dans la baie de Santo Antônio, à côté du port du même nom, à deux pas du restaurant, sur la côte opposée.




praia Cacimba do padre
Après quoi nous reprenons la route pour rejoindre la plage idyllique de Cacimba, située sur la côte Nord, non loin de celle de Sancho, visitée le matin.







Cette plage nous a tellement plu que nous y retournerons le surlendemain pour y passer une bonne partie de l’après-midi. En plus, elle offre d’excellents services: parasol, chaises et table, wifi et boissons fraîches!




Forte do boldro
La journée se termine sur ce mirador pour y admirer le coucher du soleil. Vue sur les plages de Bode et Cacimba. Une caipirinha s’impose!

Autres plages
Nous découvrons par nous-mêmes encore deux autres plages à une vingtaine de minutes de marche depuis notre hôtel: la Praia do Meio et la Praia do Conceição, séparées par un petit promontoire où est installé un très beau restaurant. Nous y prendrons un apéritif et un repas au coucher du soleil.












Conclusion
Ce séjour à Fernando de Noronha nous a remplis de satisfaction, et nous mesurons le privilège que nous avons eu de pouvoir passer 7 jours dans ce paradis. Nous avons vécu des moments exceptionnels et quittons l’île avec plein de belles sensations!

