Sonja et Roland Gurtner, les bourlingueurs

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Brésil 4

(21 mai – 6 juin)

De Fernando de Noronha, nous rejoignons l’aéroport de Recife, où nous avons une correspondance pour São Luis, située sur la côte Nord, dans l’Etat de Maranhão, non loin du delta de l’Amazone. En quittant Recife, nous avons une dernière fois l’occasion de voir la ville de haut, avec ses gratte-ciel et sa plage. En approchant de São Luis, nous survolons l’impressionnant delta au bord duquel la ville a été bâtie, et où se déversent plusieurs fleuves d’Amazonie.

Si nous avons choisi de nous rendre dans cette grande ville de plus d’un million d’habitants, c’est non seulement parce que son centre historique est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, mais aussi parce qu’elle permet d’accéder à l’une des merveilles du Brésil: le Parque Nacional dos Lençóis Maranhenses, une immense étendue de dunes.

São Luis se trouve sur la pointe nord-ouest de l’Ilha de São Luis, une île de 50 km de long, seulement séparée du continent par d’étroits canaux. Elle est divisée par le Rio Anil, au Sud duquel se situe le centre historique.

Bel appartement spacieux

Nous logeons dans une petite rue du centre historique, à 10 min de la place principale, dans un bel appartement calme, bien équipé et spacieux, avec deux douches, l’une avec eau chaude, et l’autre sans. Cette dernière sera la bienvenue en fin d’après-midi, lorsque les températures avoisinent les 30 degrés – pas de climatiseur, seulement deux ventilateurs! En effet, il règne ici une chaleur tropicale humide…

Centre historique en pleine rénovation

En parcourant les ruelles du centre historique, nous sommes frappés par le contraste entre des maisons coloniales bien rénovées et d’autres qui se trouvent dans un état de décrépitude parfois avancée. Apparemment le programme de rénovation initié à la fin des années 80, dénommé Projeto Reviver, avance très lentement… Les maisons rénovées hébergent désormais des musées, des galeries d’art, des boutiques d’artisanat et des restaurants.

La place joao lisboa et l’église Do Carmo

Museu do Reggae Maranhão

Un musée coloré sur l’histoire du reggae dans la région du Maranhão, avec des installations consacrées aux artistes de la région et aux figures mythiques du reggae.

Casa do Maranhão

Installé dans un ancien poste de douane, ce musée présente une exposition intitulée Saberes tradicionais e etnografia (Savoir traditionnel et ethnographie). Divers objets utilisés par les indigènes sont exposés dans un très beau cadre.

Centre culturel

Le Mandingueiros do Amanhã a pour but de garantir l’accès aux activités afro-brésiliennes aux enfants, adolescents et jeunes en difficulté ainsi qu’à leur famille. Dans cette salle ont lieu des ateliers de capoeira, de percussion, d’éducation artistique et de droit des personnes handicapées.

Pluies diluviennes

Malheureusement, il pleuvra souvent et beaucoup à São Luis pendant notre séjour, ce qui occasionnera quelques coupures d’électricité. Nous avons malgré tout pu mettre à profit les 4 jours passés ici pour visiter tout ce qui nous intéressait.

Mais heureusement il a cessé de pleuvoir lorsque le jour de notre départ à 06h00. Nous nous rendons à pied avec tous nos bagages à l’hôtel Ilha Encantada, point de rendez-vous convenu pour notre transport en minibus à Barreirinhas. Nous sommes un peu inquiets, car le départ est fixé à 06h30 et à 07h00, nous poireautons toujours, faisant les 100 pas devant l’hôtel. Et nous n’avons aucun contact avec l’agence qui nous a vendu les billets ni avec le transporteur… Enfin le bus arrive à 07h10, rempli de voyageurs; nous sommes les derniers à monter, mais nos places, situées à l’avant, sont réservées. Soulagement!

Nous mettrons 5 heures pour parcourir les quelque 250 km qui séparent São Luis de Barreirinhas, y compris une pause d’une demi-heure. Un voyage agréable, sur une belle route goudronnée, dans un superbe paysage d’arbustes et de marécages. Notre chauffeur nous dépose devant notre appartement, bien que cela n’ait pas fait partie de l’offre « d’hôtel à hôtel » du transorteur (parmi la liste des hôtels proposés, nous avions choisi le plus proche).

Barreirinhas (10’000 hab.) est une petite ville charmante, dont nous ne connaîtrons évidemment que le quartier touristique près duquel nous vivons. Elle est située au bord du Rio Preguiças, où l’on trouve d’agréables terrasses de restaurants, et où il fait bon se promener et boire un verre. Nous y resterons 4 jours, en espérant placer, par beau temps, l’incontournable excursion d’une journée au fameux Parque Nacional dos Lençóis Maranhenses. Et justement, la météo est favorable le lendemain de notre arrivée; nous nous empressons donc de réserver cette excursion auprès d’une des nombreuses agences de la place.

Extraordinaire excursion dans le parc national « Lençois Maranhenses »

Quelle chance! Il fait grand beau pour découvrir ce parc national des « lençois » (le mot signifie draps, évoquant la couleur blanche du sable), un magnifique désert de dunes parsemé de lagunes d’eau douce, qui s’étend sur plus de 70 km de littoral et 50 km vers l’intérieur des terres. Un endroit unique au monde, qui vaut vraiment le déplacement.

Une camionnette vient nous prendre à 08h00 devant notre appartement, et nous voilà partis pour un trajet d’environ une heure jusqu’aux premières dunes. Il va d’abord falloir traverser le Rio Preguiças sur un bac…

… et suivre ensuite, dans un marécage boisé, un chemin très boueux aux nombreuses ornières, parsemé de creux inondés, où la voiture s’enfonce jusqu’au capot! Quelle aventure! Nous admirons le savoir-faire de notre chauffeur.

Bientôt nous apercevons les premières dunes d’un blanc éclatant. Nous quittons toute végétation pour rouler sur le sable, escaladant et redescendant les dunes jusqu’au sommet de l’une d’elles, où notre émerveillement atteint son comble: une grande lagune d’un bleu profond s’étend devant nous! Comme la baignade était programmée, nous sommes déjà en maillot de bain et avons hâte de faire trempette dans cet univers paradisiaque!

Cette baignade est un moment extraordinaire: du sable fin, une eau transparente et chaude (environ 28 degrés), un paysage de « draps » immaculés sous un ciel bleu! Pas de doute: nous sommes au paradis, éprouvant un bonheur intense, indescriptible.

Nous disposons d’une heure pour nous baigner et nous promener dans les dunes, où nous découvrons encore d’autres lagunes plus ou moins grandes. La lumière est vive et la chaleur intense: gare aux coups de soleil!

Et c’est reparti pour une traversée du désert, mais au sens propre, avec des paysages fabuleux, qui nous rendent euphoriques!

Notre deuxième arrêt sera la plage, au bord de l’océan. Une demi-heure pour un massage dans les bulles chaudes des déferlantes!

Nous nous dirigeons ensuite à nouveau vers l’intérieur jusqu’au restaurant qui nous accueille pour le repas de midi.

Après cette petite sieste, nouveau parcours dans un décor sublime, pour rejoindre une dernière lagune. Et dernier bain, que nous savourons pleinement, dans la pleine conscience de l’instant unique que nous sommes en train de vivre. Temps à disposition: 1 heure. Nombreuses autres lagunes dans les environs, toutes plus belles les unes que les autres.

Que désirer de plus, ou de mieux? Rien. C’est rassasiés de magnifiques impressions que nous retournons à Barreirinhas par le même chemin.

Virée en bateau

Autre excursion splendide: la balade relaxante en bateau rapide sur le Rio Preguiças, jusqu’à la plage de Bucaré près de l’embouchure.

magnifique forêt

En quittant Barreirinhas, nous passons devant la dune que nous apercevions au loin depuis le port. Puis, tout au long du trajet, nous admirons la magnifique forêt de mangroves et autres arbres tropicaux typique de cette zone marécageuse.

café et dunes

Premier arrêt au bout de trois quarts d’heure: le restaurant “Barracão da Graça”, fréquenté par une troupe de singes. C’est l’occasion non seulement de boire un café, mais aussi de se balader dans les dunes de Vassouras, situées juste au-dessus, dans les “petites Lençóis”.

phare de mandacaru

Une heure plus tard, nous repartons pour le phare de Preguiças, aussi appelé phare de Mandacaru, non sans remarquer au loin, le parc éolien de Preguiças. Hauteur: 35 m; 160 marches.


Enfin, après la visite de ce lieu éminemment touristique, nous mettons le cap sur la destination finale de notre croisière: Caburé, situé presque en face du phare sur une péninsule sablonneuse.

caburé

Caburé, c’est une poignée de restaurants au bord du fleuve; et c’est aussi une longue plage sur l’Atlantique. Seuls 200 m séparent les deux lieux. Il est un peu plus de midi lorsque nous débarquons devant le restaurant rustique où nous sommes attendus.

Après le repas, bain de bulles dans l’océan situé de l’autre côté de l’isthme, puis trempette dans l’eau douce du fleuve, où le courant est assez fort à marée descendante. L’orage menace, mais nous n’aurons aucune goutte!

Des éoliennes bien placées…

Nous quittons ce lieu très reposant vers 15h00, pour rejoindre non stop Barreirinhas en à peine une heure.

Le lendemain, un minibus nous conduit directement à l’aéroport de São Luis, où nous prendrons un vol pour Brasilia. Jamais nous n’aurions imaginé vivre de si beaux moments à Barreirinhas!

Avant de quitter le Brésil pour la Bolivie, nous tenions encore à passer quelques jours à Brasilia, la capitale (2,9 millions d’habitants). Cette ville présente la particularité d’être la première à avoir été construite au 20ème siècle, au centre du Brésil, au milieu de nulle part (inauguration en 1960). Née d’un ambitieux projet d’urbanisme, elle est réputée pour son architecture moderniste, qui lui vaut d’être inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.

Partis de São Luis à 17h30, nous arrivons à Brasilia de nuit vers 20h00. A l’approche de l’aéroport, la ville est impressionnante.

Notre appartement du 13ème

Nous résidons dans le secteur hôtelier nord, au 13ème étage de l’hôtel St-Moritz, face à un grand centre commercial. C’est un appartement très moderne avec cuisine équipée. Depuis le petit balcon avec table et chaises de bar, nous avons une magnifique vue sur les immeubles des environs et sur l’axe principal de la ville.

City tour

Le deuxième jour déjà, en compagnie de deux dames, un guide nous emmène dans sa voiture à la découverte des principaux bâtiments de la ville. C’est la réceptionniste de l’hôtel qui nous a proposé cette excursion la veille, et nous l’avons immédiatement fait réserver. A notre grande surprise, le guide est originaire de la colonie germanique établie au Sud du Brésil, et il peut donc nous donner toutes les explications en allemand!

stade nacional de Brasilia Mané Garrincha

Le premier arrêt est pour le stade national de foot, qui accueille des matchs de la Coupe du monde. Inauguration: 1974; capacité: 72788 spectateurs.

memorial jk

Ce grand mémorial abrite la tombe du président Juscelino Kubitschek, personnalité visionnaire qui a initié la construction de la nouvelle capitale. Une œuvre monumentale, réalisée en seulement 3 ans (1957 – 1960) sous la conduite du célèbre architecte Oscar Niemeyer, de l’urbaniste Lúcio Costa (auteur du « plan pilote ») et du paysagiste Roberto Burle Max. Une exposition retrace la vie de Kubitschek, en relation avec la construction de Brasilia.

Le plan de la ville ressemble à un avion, dont le fuselage constitue l’artère principale, dénommée « axe monumental », orienté Est – Ouest, où se trouvent les « monuments publics; et les ailes, la zone résidentielle, que soutient l’axe routier courbe Nord – Sud.

Au premier étage, on trouve le tombeau de Kubitschek, éclairé par une magnifique mosaïque.

Étant donné le temps de visite limité dont nous disposons (30 min), nous y retournerons deux jours plus tard, pour nous intéresser de plus près à la vie de Kubitschek, sa carrière politique, ses discours.

Santuário dom bosco

Ce sanctuaire est une superbe construction en hommage au saint patron de la ville, Dom Bosco. Le saint homme italien est en effet à l’origine de la prophétie qui inspira en grande partie la création de Brasilia. C’est lors d’un rêve utopique qu’il vit une capitale prospère s’élever en plein désert, entre le 15e et le 20e parallèle de l’hémisphère sud. Le sanctuaire Dom Bosco a été réalisé en son honneur à Brasilia sur le 15e parallèle. A l’intérieur, l’édifice est inondé d’une « lumière céleste »: entre les 80 colonnes de 15 m de hauteur, 2200 m2 de vitraux en 12 tonalités de bleu laissent pénétrer la lumière colorée dans ce lieu sacré. L’autel, taillé dans un bloc de marbre rose, est dominé par un Christe en croix de 8 m sur 4,3 sculpté dans un seul tronc de cèdre. Mais l’une des pièces les plus remarquables est son lustre monumental de 3,5 m de haut et de 5 m de diamètre, composé de 7400 morceaux de verre de Murano. Une église grandiose, extraordinaire, qui dégage un sentiment profond de paix et de sérénité.

La crypte abrite une statue grandeur nature de Dom Bosco.

catedral metropolitana

Cette merveilleuse cathédrale moderne, composée de 16 arcs en béton évoquant la couronne d’épines, a été construite par le génial architecte Oscar Niemeyer. On accède à l’édifice par une descente, qui révèle progressivement le ciel à travers des vitraux, où des anges suspendus à des filins semblent flotter dans l’espace. Au-dessus de l’autel, un œuf symbolise la vie. Magnifique et génial!

Praça dos trés poderes

La place des trois pouvoirs: une vaste esplanade, qui forme le centre du quartier gouvernemental et administratif. C’est la « tête du fuselage », la « cabine de pilotage » de la ville futuriste et du Brésil. Elle est entourée successivement (de gauche à droite en regardant vers l’arrière de « l’avion »): le Supremo Tribunal Federal (pouvoir judiciaire), le Congresso nacional (pouvoir législatif, situé au centre de l’axe) et le Palácio de Planalto (pouvoir exécutif, siège du gouvernement, lieu de travail du président).

En regardant vers l’arrière de « l’avion », on observe une tour en forme de pince à linge: il s’agit d’un pigeonnier (eh oui!), installé ici pour éliminer les centaines de pigeons qui souillaient la place avant que leur nourrissage soit interdit. Cette construction de 25 m de haut est l’œuvre d’Oscar Niemeyer. On remarque aussi une construction en béton qui rappelle l’envol d’une colombe: c’est le Panteão da Pátria, régalement éalisé par Niemeyer, en l’honneur des héros de la patrie. A gauche de celle-ci, une immense tour métallique, au sommet de laquelle flotte le drapeau du Brésil.

Espaço lúcio costa

Au centre de la place des Trois Pouvoirs, un escalier descend au sous-sol, où est installé ce musée dédié à l’architecte, urbaniste et professeur Lúcio Costa (1902 – 1998), vainqueur du concours national pour le Plan Pilote de Brasilia. On y trouve une maquette de Brasilia, entourée d’une galerie où sont exposées des copies des croquis et du rapport du Plan Pilote que Costa a présenté en 1957 à un jury international, de même que des photos de la construction et de l’inauguration de la ville. Espace conçu par Oscar Niemeyer (encore lui!).

pont juscelino kubitschek

Avant de nous rendre au Palais présidentiel, notre guide nous fait traverser le pont Juscelino Kubitschek, qui franchit le lac artificiel Paranoá, jusqu’à un point de vue idéal pour la photo. Il s’agit d’un pont en arc à tablier suspendu et asymétrique, d’une longueur de 1200 m. Le lac Paranoá assure l’essentiel de l’approvisionnement en eau de Brasilia avec cinq autres rivières.

palácio da alvorado

Résidence présidentielle officielle, la Palácio da Alvorada, conçu par Niemeyer, fut le premier édifice inauguré à Brasilia, en 1958, soit deux ans avant l’inauguration de la capitale. Son nom « palais de l’aube », fait référence à une citation de Joscelino Kubitschek, qui décrivait Brasilia comme « une aube nouvelle dans l’histoire du Brésil ». Les portes sont gardées par les Dragões da Independėncia, régiment spécial créé pendant la guerre d’indépendance. Les visites n’étant pas autorisées, nous devons nous contenter de voir le palais depuis l’entrée gardée.

C’est ici que se termine notre « city tour ». Il est midi et notre guide nous propose d’aller manger dans un excellent restaurant avec buffet, situé dans un quartier populaire. Pour 37 bolivianos (à peine CHF 5.-), nous nous régalerons à volonté, dessert et musique compris!

Torre de TV

Située sur l’axe monumental à 30 minutes à pied de notre hôtel, la tour de télévision offre une vue d’ensemble de la ville depuis le 2e étage situé à 75 m de hauteur.

Malheureusement nous n’avons pas eu l’occasion d’y monter (la photo ci-dessus est tirée d’internet). Un soir, nous sommes arrivés une demi-heure avant la fermeture et au moins 50 personnes faisaient la queue; le lendemain était jour de fermeture et le surlendemain, notre dernier jour à Brasilia, la tour était fermée pour cause d’entretien… Rageant! Nous avons néanmoins profité, au crépuscule, du magnifique Jardim Burle Marx et de sa Fontaine de la Tour. Pour le rejoindre, il nous faut d’abord traverser l’artère de l’axe monumental, voisin de notre hôtel.

En redescendant du pied de la tour à la nuit tombante, nous nous arrêtons à un stand pour boire une bière accompagnée d’une portion de frites, puis profitons encore des magnifiques jeux d’eau illuminés de la fontaine, qui par chance, est en service!

Congresso Nacional

Le Congrès national est le parlement bicaméral du Brésil, composé de la Chambre des députés et du Sénat. L’édifice très particulier dans lequel il siège est l’œuvre d’Oscar Niemeyer (encore et toujours lui!). Il est formé de deux bâtiments hauts et étroits, flanqués de deux immenses « bols », l’un tourné vers le ciel (Chambre des députés), l’autre retourné (Sénat). Ces derniers sont hautement symboliques: le premier est ouvert, libre, de manière à récolter un maximum d’idées; celui du Sénat en revanche, est tourné vers le bas, afin de conserver ces idées.

Animés d’un double intérêt, politique et architectural, nous décidons un matin de visiter ce bâtiment. Nous nous y rendons à pied (env. 45 min), le long de l’axe monumental, en passant par la série de blocs, tous identiques, des ministères, avant d’arriver à l’allée où flottent les drapeaux des 26 Etats. Cette allée mène au Palais de Itamaraty, siège du Ministère des affaires extérieures.

C’est de cette dernière que part le chemin d’accès menant à l’entrée du Congrès national.

A l’entrée, contrôle minutieux des visiteurs, comme à l’aéroport, pour accéder à la « porte d’embarquement »: passeport, photo du visage, badge d’accès personnalisé, numéro pour la visite guidée.

Après 20 minutes d’attente, la guide arrive et prend en charge le groupe d’une vingtaine de personnes. Malheureusement cette charmante dame ne parle que portugais (nous étions avertis) et ce que nous retiendrons de cette visite sera essentiellement visuel.

salon vert

La visite commence par le Salon vert, qui est l’espace où les journalistes viennent interviewer les députés et assister aux conférences de presse. On y trouve quelques belles œuvres d’art.

exposition

Le bâtiment comprend plusieurs annexes reliées par des couloirs, qui hébergent les salles des commissions permanentes, les bureaux des députés, etc. Dans le couloir principal, une exposition présente l’histoire du parlement et des principales lois qui y ont été votées.

A la fin du couloir, l’exposition « Palácio Monroe », est consacrée au bâtiment dans lequel siégeait le Sénat à Rio de Janeiro de 1935 – 1960, date de son transfert à Brasilia. On y présente notamment le mobilier de l’époque.

Pour finir, nous nous accédons encore aux tribunes de chacune des deux chambres.

la chambre des députés

Elle se compose de 513 députés élus au scrutin proportionnel, qui représentent la population des 26 États. Une belle salle moderne, bien équipée et une vaste tribune circulaire! Malheureusement la salle est vide…

le sénat

Il comprend 81 membres, élus au scrutin majoritaire, qui représentent les 26 États et le district fédéral. Même type de salle, mais avec une tonalité de bleu. Avant d’entrer aux tribunes, on nous prie de faire silence, car cette fois, nous tombons en pleine séance. Ci-dessous, une petite vidéo pour montrer l’ambiance.

Jardim Burle Marx

En rentrant de la visite du Congrès National, nous nous baladons une dernière fois dans ce magnifique jardin de Burle Marx (du nom de l’architecte et paysagiste qui l’a réalisé), inauguré en 2023, et qui se trouve à quelque 500 m de notre hôtel. Un superbe endroit pour le jogging du matin!

Une journée à Pirenópolis

Lors du City tour, notre guide a proposé de nous conduire à Pirenópolis, une jolie ville coloniale située à 150 km de Brasilia en direction de l’Ouest. Au programme: visite de la ville, dont un musée intéressant, puis escapade dans la nature jusqu’à une des nombreuses cascades des environs. Il nous a paru intéressant de découvrir cette petite ville de 25’000 habitants inscrite au Patrimoine de l’Humanité. Rendez-vous est donc pris pour 08h00 devant notre hôtel pour deux heures de route.

Découverte de la ville

Un joli jour de ville d’environ une heure dans les rues pavées pour admirer les maisons de style colonial bien rénovées, en passant par un vieux pont en bois, dont la dernière rénovation date de 2017.

museu das cavalhadas

Un petit musée dédié à la principale fête de la ville, la Festa Do Divino Espírito Santo, une manifestation mystique reconstituant des batailles entre les Croisés et les Maures.

cascade raffraîchissante

Après un bon repas dans le restaurant près de l’église, notre guide nous conduit en 15 min à une superbe cascade. Nous sommes presque seuls dans ce magnifique décor. Bain revigorant dans une eau estimée à 21 – 22 degrés.

Conclusion

Que dire de ces cinq jours passés à Brasilia? Magnifique, intéressant, trop court! Jamais nous n’aurions imaginé que ce séjour dans la capitale serait aussi passionnant. Si c’était à refaire, nous réserverions au moins 10 jours. Architecture extraordinaire, musées intéressants, beaux espaces verts; nous n’avons de loin pas tout vu. En tout cas nous recommandons vivement!

Nous sommes le 6 juin et nous allons nous envoler pour Santa Cruz en Bolivie, après avoir voyagé au Brésil pendant deux mois et demi. Un voyage extrêmement enrichissant et varié, surtout au niveau culturel. Pour clore ce chapitre, mentionnons encore la découverte de deux fruits étonnants, cultivés dans le Nord-Est: l’acérola, que nous ne connaissons en Europe que sous forme de jus ou de poudre, au goût acidulé (extrêmement riche en vitamine C), et dont nous avons même découvert l’arbuste en marchant vers le Congrès National; et la pomme cannelle, à la chaire blanche très douce, vendue au supermarché de Fernando de Noronha, dont les nombreux grains noirs ne sont pas comestibles.

eDreams: pas un rêve, mais un cauchemar!

Voyager, c’est parfois aussi faire de mauvaises expériences. En voici une très mauvaise, faite avec l’agence de voyage en ligne eDreams et son application, que nous utilisons régulièrement depuis le début de notre voyage, et qui nous semblait pratique et conviviale. Tout va très bien jusqu’au moment ou vous voulez changer la date d’un vol. C’était notre cas, car nous avons pensé que pour entrer au Brésil, nous devions présenter à Buenos Aires un billet de sortie du Brésil, comme ce fut le cas pour entrer en Argentine. Et donc, nous avons réservé un vol vers Santa Cruz en Bolivie avant de quitter l’Argentine. Or bizarrement, on ne nous a rien demandé. Sans plan de voyage précis, nous avions estimé que nous quitterions le Brésil le 13 juin. Mais en établissant le programme de voyage au Brésil et la suite, nous avons constaté que nous devions avancer notre départ en Bolivie d’une semaine. L’application d’eDreams permet très facilement de modifier gratuitement la date du vol. C’est donc ce que nous avons fait. On vous répond ensuite que le changement a bien été enregistré et que le service clientèle pourrait nous contacter par e-mail ou téléphone pour le choix du nouveau vol. Au bout de quelques jours, vous recevez un mail disant que le service clientèle a essayé de vous contacter sans succès, qu’il vont réessayer et que vous devez rester joignable. Puis il ne se passe plus rien: aussi bien dans la boîte mail que dans les SMS, aucune trace de prise de contact. Vous cherchez alors à joindre le service clientèle, et cela devient kafkaïen! Entrer dans le détails de ces innombrables tentatives serait beaucoup trop long. Pour résumer: un chat avec réponses automatiques qui ne donne rien, où des soi-disant spécialistes vous disent qu’ils n’ont pas accès aux réservations et qu’il faut attendre qu’on vous contacte, ou encore qu’un expert va rejoindre le chat, et rien ne bouge pendant 45 min! ; des mails automatiques où, au lieu de répondre à vos questions, on vous prie d’appeler un numéro en France – naturellement payant! Et sur l’application, la réservation indique invariablement que la modification est « en traitement ». Finalement, en désespoir de cause, vous appelez le numéro en France, où l’on vous fait poireauter jusqu’à épuisement du montant prépayé à l’opérateur de téléphonie mobile, et après trois essais, vous tombez sur la bonne personne, capable de vous réserver un nouveau vol. Mauvaise surprise: le même vol, une semaine plus tôt, coûte 35 % plus cher! Notre qualité de membre Prime (pour laquelle on paie une cotisation) nous assure pourtant un changement de vol gratuit; mais il faut tout de même payer la différence de prix et la taxe facturée par la compagnie de vol! Mais bon, on accepte, car le vol a lieu 5 jours plus tard et on est soulagé d’avoir une réservation… De Brasilia à São Paolo avec la compagnie Azul et de São Paolo à Santa Cruz avec Aerolinea Boliviano. Pourtant il y a un hic: en introduisant le numéro de réservation sur le site de la compagnie d’aviation, impossible d’accéder à la réservation; celle-ci n’existe tout simplement pas!

Nouveaux ennuis

Pas rassurés du tout, le lendemain de notre arrivée à Brasilia, nous nous rendons à l’aéroport pour voir si notre vol est vraiment confirmé. Au guichet d’Azul, on nous informe que nous sommes bel et bien enregistrés. Mais il y a un problème: l’aéroport de destination à São Paolo n’est pas celui depuis lequel part notre avion pour Santa Cruz. Durant les trois heures de notre escale à São Paolo, nous devons donc récupérer nos bagages, rejoindre l’autre aéroport et réenregistrer nos bagages, ce qui est largement insuffisant, ce d’autant plus qu’il s’agit d’un vol international. Malheureusement la compagnie Azul n’offre aucun vol plus tôt. Une nouvelle fois, nous constatons l’incompétence crasse du personnel d’eDreams. Sur conseil de l’employée d’Azul, très serviable, nous décidons d’annuler le vol chez Azul et d’acheter un autre billet auprès de la compagnie GOL, ce qui se fait assez rapidement. Notre billet est imprimé et nous rentrons à l’hôtel rassurés.

Le 6 juin, jour de notre départ, nous voici au guichet de GOL pour enregistrer nos bagages. L’employé scrute longuement l’écran de son ordinateur, appelle un collègue, avec lequel il parlemente quelques instants, puis appelle un autre collègue parlant anglais. Ce dernier nous informe que nous avons un billet pour le 6 juillet! Nous vérifions nos billets et effectivement dans la case date, il est écrit « 6 JUL », et non « 6 JUN », un détail qui nous avait échappé lors de l’achat. Comme nous avons une correspondance pour Santa Cruz le jour même, la faute de l’employée qui nous a vendu le billet est manifeste. Mais le pire est que nous ne pouvons pas prendre ce vol, car l’avion est complet! Nous sommes sidérés. Arrive alors un responsable de l’embarquement, qui nous dit d’attendre que l’enregistrement soit terminé; il y a éventuellement une chance que deux voyageurs se soient désistés. Pendant notre demi-heure d’attente, nous imaginons déjà ce que nous ferons si nous ne pouvons pas prendre ce vol. Et soudain, miracle: l’employée du guichet nous invite à enregistrer nos bagages! Nous poussons un grand OUF! Cette fois, la chance nous a souri! À São Paolo, nous l’embarquement pour Santa Cruz n’a heureusement posé aucun problème. Mais inutile de dire que depuis cet incident qui nous a coûté beaucoup de temps et d’argent, nous avons cessé de recourir à l’agence eDreams. Celle-ci vous vend du rêve, qui peut rapidement se transformer en cauchemar! Nous ne la recommandons en tout cas à personne!


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